Jeudi en poésie des Croqueurs
Eztlikiahuitl [folk black metal]
L’instant est feu
feu qui pousse
repousse
feu qui transforme
feu qui cingle
refus
cris rauques du chanteur
maquillages guerriers
les instruments crépitent
les instincts telluriques abasourdissent l’espace
le corps n’est plus que vibrations
l’esprit se défibrille
Sur un rythme métal
la nature animale
explose
rage de survie
violence
insoumission
indignation
désespoir parfois
jusqu’à en glorifier la mort
la tête se secoue,
pour vider l’inutile ?
pour effacer l’outrage
la tièdeur
d’une société frileuse
qui annihile la jeunesse ?
pour vaincre ce cancer de l’incarcération
celui de l’abandon des rêves ?
Tout se place à l’envers
provoque
crache
rugit
foudroie
Un cri
porté par l’éclair
hurle des profondeurs
“j’existe !”
Qui l’entendra ?
©Adamante
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