Même qu'il a eu le prix de la mise en scène à Cannes, même que la b.o. est fantastique, même que l'acteur - Ryan Gosling - signe là une performance monstrueuse et que c'est lui le nouveau beau gosse de rrHollywood... ... ..
J'y suis allée. Et j'ai pô aimé.
En même temps, vous me connaissez, quand je parle ici d'un film c'est généralement que j'ai pas aimé.
Non parce que dire le dernier Almodovar est génial et va très loin, et que Mélancholia c'est drôlement émouvant, et que c'est vachement mieux qu'Antéchrista... blablabla, on est d'accord : c'est d'un commun, ... ça n'intéresse personne !
Bon, revenons-en à Drive.
Tous mes potes cinéphiles me disent "Rhalala, Drive, ça envoie du lourd !" Je regarde sur Allociné, je vois des étoiles de partout !
Synopsis : Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…
Je me dis que ce scénario me rappelle un tas de films de 3ème partie de soirée sur NT1 mais j'y vais. ça commence avec des plans aériens nocturnes qui avancent sur la ville. Je me dis : oulalah ça fait un peu "Les Experts à Manhattan !". Mais la musique est chouette.
La première scène est vachement bien : une sorte de course-poursuite chat/souris entre le "Driver" et les flics. Basique, certes, mais filmé de façon hyper efficace avec des plans sur les rétroviseurs et toujours cette musique électro entêtante...
Sauf que le soufflé retombe.
- Le driver n'est pas très loquasse, n'exprime pas grand chose avec son visage, et n'est pas très bien habillé.
- Il a un côté gentil garçon un peu con-con mais parfois, il fait un peu peur.
- Il emmène sa bien-aimée faire des ricochets avec des cailloux au bord des égouts et offre un cure-dent à son fils (tu m'étonnes qu'elle préfère se remettre avec son repris de justice quand il sort de prison)...
- Il se frotte à la mafia dans une pizzeria (ah bah oui : Nino, mafia, italie... : pizza ! Mo-mo-motus !)
A part ça, il ne se passe pas grand-chose... Ah si, il tombe amoureux mais cet amour est impossible... blablabla...
Bref : superbe mise en scène, en effet, et très bonne musique.
Ce qui, à mon très humble avis, ne permet absolument pas de sauver ce ramassis de clichés qui constitue la base du scénario.
Néanmoins, vu le nombre de critiques dithyrambiques lues ça et là, je commençais à croire que je devais être sacrément mal-lunée le jour où je l'ai vu...
Mais non, une semaine après, rien à faire : j'y ai repensé et non, je n'ai vraiment pas aimé...
Finalement, je pense que ces films méga bien léchés avec de la bonne zik : ces films-cultes mais ces films-clips ne sont vraiment pas ma tasse de thé.
Rien à faire, pour moi c'est de l'esbroufe.
Donc, j'ai pas aimé "Roméo+Juliet" j'ai pas aimé "Requiem for a Dream" j'ai pas aimé "Drive".
Reste la très bonne b.o. "Nightcall" par Kavinsky.
Nightcall (feat. Lovefoxxx) by Kavinsky