antiédité par l'auteur, octobre 2011, 250 pages, 24 euros
Cette phrase, on l'a entendue (on l'entend encore) partout : chez ceux qui voulaient savoir comme chez ceux qui ne voulaient pas. Là-dessus tout le monde paraissait d'accord. Normal que Marc-Édouard Nabe, en anar individualiste, ne l'ait pas été et veuille nous le faire savoir.
Nabe est entré dans la chambre 2806 avec l'Enculé, le héros de son roman. Rien ne lui a échappé de la fameuse scène de ménage, ce mémorable 14 mai 2011. Il avait pris la meilleure place pour le spectacle : embedded (embarqué) dans la tête et les jambes (poilues) du (alors) Président du FMI et dans tout le reste, surtout.
Près d'un an plus tard, Dominique Strauss-Kahn nous raconte ça, et tout ce qui a suivi. Nabe tient la plume. C'est irrésistible, drôle, féroce, irritant, intelligent, fin, grossier, vivant, cinématographique, méchant.
[ce billet est illustré par le talentueux Laurent Lolmède, avec sa sympathique autorisation]