Avant ? C’est quand ?
C’est un moment pas tout à fait défini dans le temps, constitué par un ensemble de clichés gravés dans la mémoire de chacun de nous, où tout avait une autre saveur, la viande, le homard, le Banania, les fruits et les légumes; même le Coca Cola était plus light. Une époque où les valeurs étaient meilleures, bref : c’était l’âge d’or. Une periode qui se situe souvent entre 1945 et 1975.
Les jeunes étaient bien élevés, mis à part quelques zazous, yéyés, rockers et blousons noirs, que la police embarquait dans les paniers à salade. Notez que les fauteurs de troubles furent affublés par la suite des surnoms de beatniks, hippies, et gauchistes.
Seuls les adultes, raisonnables et exemplaires, buvaient, pêle-mêle, Cinzano, Byrrh, Dubonnet, St-Raphaël , Picon et autre Suze.
Les gens se levaient dans les transports en commun, (quand la perche ne tombait pas sur le toit du trolley) pour laisser leur place aux personnes âgées et aux femmes enceintes. Il y avait des poinçonneurs Porte des Lilas et deux classes dans le métro parisien.
Les caleçons ne dépassaient pas du baggy et les strings des jupes des jeunes filles. On voguait
On ne connaissait que deux types de clavier : ceux des pianos ou ceux des machines à écrire, que de jeunes secrétaires sorties de chez Pigier, s’évertuaient à maîtriser.
On faisait son service militaire pour la patrie, sauf avis du conseil de révision et l’on partait pour les colonies ou l’Afrique du Nord.
Le dimanche c’était le jour du seigneur, avec une vraie messe en latin, du Tiercé et de Léon Zitrone….ici Longchamp à vous Cognac-Jay.
En tous cas c’était bien avant l’arrivée du minitel, du TGV et de Canal Plus.
D’ailleurs la télévision était en noir et blanc, en 819 et en 625 lignes et c’était suffisant pour regarder Jean Nohain et ses 36 Chandelles, Nounours ou Pollux.
Les genoux de Noëlle Noblecourt provoquaient des montées d’adrénaline chez les collégiens, vite remis à leurs places par le petit carré blanc. On faisait circuler sous le duffle coat les photos retouchées de Paris Hollywood, un sepia bien vulgaire que vint chassé un « Lui » plus glamour et plus esthétique.
Quand on téléphonait, on parlait d’abord à l’opératrice des Postes et Télécommunications.
La publicité, s’appelait réclame, et elle avait pris l’apparence d’un petit ch’ti…Jean Mineur : Balzac 00 01 !
Paris avait de bonnes équipes de football, qui faisaient chavirer Colombes ou Le parc des Princes. Les rémois sabraient le champagne. Le coq avait chanté sur les terrains de Suède en 1958 et pliés sous le joug des britishs en 66 . Manque de chance en face il y avait souvent un Pelé, un Garrincha ou un Charlton. Mais le record de Just Fontaine c’était quelque chose.
Tu croisais les footballeurs de l’OM dans ta rue et tu leurs foutais la paix quand il allaient faire les courses chez Mammouth, où quand ils se tapaient un Ricard à Castellane.
Voilà ajoutez à cela une plume Sergent Major et un cataplasme à la farine de moutarde légèrement brûlant, et vous aurez un cocktail rétro.
On pourrait en faire des listes, en mixant, Simone de Beauvoir et Kennedy, Mao et Poulidor, Castro et la Deux-Chevaux, Gandhi, Bardot et ses fesses, la chaussure à Kroutchev et Pie XII, John Wayne et les rizières du Vietnam.
Bien évidemment il ne vous aura pas échappé que cet article est frappé du sceau de la mauvaise foi. C’est un jeu que chacun de nous pratique avec adresse, en prenant un malin plaisir à tout mélanger, pour en arriver à la création de son propre passé idyllique.
Pour ma part si je donne de temps à autres dans la nostalgie et n’oublie pas les leçons du passé,
Un instant je vous prie ma fille me fait des grands signes…
- Papa !!! on t’a bloqué ton compte Facebook, tu es privé d’invitations pendant 4 jours..
- De quoi ??? On censure le Paf ???
- Ben je crois qu’on t’a dénoncé pour comportement abusif…
- Mais Quelle époque de merd…. !!!! Tu vois où ça nous mène le web… On aurait jamais connu ça avant, au temps des « Copains d’abord ». Ça c’était l’bon temps !!