LA POÉSIE ÉCHAPPÉE
« Ah n’écrire, n’écrire qu’avec des mots ressuscités.
N’avoir affaire qu’aux mots de la plus haute saison.
Lumineux. »
Edmond Jabès, Angoisse d’une seule fin, Fata Morgana, 1991
Fouler le temps de notre pas vif
Seul dépassement de nos limites
Le fouiller d’une plume acérée
Le trouer de blancs vertigineux
Pour que s’envolent légères
Nos syllabes les plus enfouies
Aux mots indociles de les délier
Aux mots de tendre le fil du sens
À la poésie la morsure de la mémoire
À la poésie l’éclat de la résurgence
Quand frémit l’ardeur initiale
De nos pulsations obscures
Dépassement vital
De nos limites fragiles
La poésie échappée ?
Muriel Stuckel
Texte inédit
pour Terres de femmes (D.R.)
MURIEL STUCKEL
■ Muriel Stuckel
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→ Le risque de la poésie
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