Magazine Journal intime

Sunday, sunny sunday...

Publié le 02 avril 2007 par Thierry

Depuis une semaine, le village est auréolé d'un soleil plus qu'estival. Petit à petit, les manches raccourcissent, les boots se transforment en sandales, les gens sont plus souriants, les hommes plus beaux.

Le soleil à Lille, et je ne vous apprendrai rien, c'est comme la neige au Sahara. C'est pas que ça n'arrive jamais, mais quand ça arrive, chacun vit la journée comme si c'était la dernière. Les pauses sont plus longues, le temps est lui-même plus lent. Les boutiques sont désertes et les terrasses dégueulent. Le jardin Vauban, le Parc J.B.L ou l' Ilôt Comtesse sont alors plus peuplés qu'une boutique Vuitton après un car de japonaises, un samedi de soldes.

Après avoir couru les cocktails, les vernissages, les retours d'Angleterre de L., ou de Paris, pour O., un dimanche détente était indispensable. Quittant Cher & Tendre, qui parti de son côté, je décidais d'aller passer l'après-midi avec mon autre amour. Bohringer a dit "c'est beau une ville la nuit", c'est vrai. Mais Lille sous le soleil, c'est comme la plus belle femme qui aurait mis ses plus beaux atours. Heidi Klum en Manolos.

Je décide de me perdre dans les rues, iPod pas trop fort sur les oreilles, cramique au sucre acheté chez Paul dans les mains, je déambulle dans les ruelles, m'imprègne des sons, profite de cette atmosphère détendue, typique des dimanches lillois. Rue au Pétérinck, Esplanade, Parc J.B.Lebas, Place du Théâtre, Place du Concert, Parvis de la Treille, et enfin, halte au Jardin Vauban.

Assis sur ma veste Ralph Lauren, je m'allume une clope et observe. Observe ceux qui sont en famille, ceux qui lisent et lézardent au soleil. Ceux qui se sont levés tard, et qui déjeunent/pique-nique, ceux qui jouent au badminton ou jonglent, ceux qui dorment, ceux qui s'embrassent. Les chaussurent tombent. Des louveteaux jouent à "Pigeon Vole". Des parents courent après leurs gamins qui courent après leur balle. Ou un chien. Il fait beau, il fait bon. Je m'allonge sur ma veste, en pensant aux futures traces d'herbe. Tant pis...

Je ferme les yeux. Le soleil me caresse le visage et le coeur.

Mon C&T me manque. J'aurai voulu me lover dans ses bras, sunglasses sur le nez, yeux fermés à écouter les rayons du soleil et les rires des gosses. Je l'appelle, il me répond par un juron.
Il a passé l'après-midi à essayer de poser un cric, à s'allonger sous une voiture, à lui foutre des coups de pied, pour enfin rentrer à l'appart' en marchant...

Finalement, les dimanches ne sont que ce qu'on en fait... Et le vôtre, l'était bien ?


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