Magazine Journal intime

Vogue nous ensoleille

Publié le 21 mars 2007 par Thierry

Il y a des jours comme ça, où vous savez au moment même où vous posez un pied hors du lit, que la journée va être totalement pourrave.

Déjà, parce que vous avez tellement de boulot que vous ne pouvez pas aller à l'école. Parce que vous vous réveillez à 8.30, pour être au bureau avant 9.00. Parce que la veille vous vous êtes couché à 1.30, pour être allé voir "Come Back", et que c'était franchement pas terrible. Parce que vous n'avez plus de café. Parce que, avant de sortir vous cherchez partout vos lunettes de soleil, vu le temps, et qu'une fois dehors, il vous flotte sur la gueule. Parce que la anse de votre sac adoré pète, alors que vous courrez pour attraper le tramway, qui arrive au loin. Parce que vous avez du retard sur une comm', et que personne ne vous envoie les éléments manquants. Parce que vous n'avez même plus une clope pour essayer d'oublier tout ça. Et qu'en plus, votre pote vous plante pour déjeuner.

Bref, une journée vraiment pourrave.

Heureusement, il y a des petits bonheurs sur lesquels vous pouvez compter. La sortie -tant attendue, mon dieu, tant attendue- du nouveau Vogue Homme.

11.00, je traverse le boulevard. Achat de cigarettes (enfin) et de ce guide spirituel tant espéré. Sous le soleil, Marlboro aux lèvres, je feuillette rapidement mon magazine.
Juste le temps de constater que Hedi Slimane est toujours aussi rock'n'roll, le temps de voir ce sac Prada repéré chez l'Eclaireur, ou le temps de m'imaginer dans ce magnifique costume Givenchy, ou en Bikkembergs sport couture. Le temps de réaliser que le mannequin DSquared ressemble à s'y méprendre au joli vendeur de chez Zara, de me dire que Pete Doherty est vraiment dégueulasse, mais que Clive Owen pour Lancôme est sexy à mourir. Le temps de me promettre que le bermuda ne passera pas par moi, mais que je suis pour la cravate fine, le temps de soupirer devant leur choix de sacs -notamment le Burberry de Christopher Bailey- qui est dangereusement attrayant.

Après ce coup d'oeil rapide, cet interlude si parfait dans cette journée si merdique, je retourne dans mon bureau. En espérant simplement ne pas me casser une jambe en sortant de l'ascenceur.


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