From Vogue to Runway

Après plusieurs jours d'inactivité ultra-intensive, j'ai enfin décidé de prendre mon courage à deux mains, le peu de fric restant sur mon compte et une de mes chemises favories pour aller chercher deux places pour "Le Diable s'habille en Prada" et profiter du dernier Vogue Hommes qui dort dans mon sac depuis plus d'une semaine.

Après avoir croisé L., un de mes anciens sexy fuck-buddies, et être allé déposé tous les papiers nécessaires à la réédition de ma Carte d'Identité -oui, enfin...-, je suis allé me poser en vitrine chez Méo. Une heure. Rien qu'à moi. Un american latte, un Vogue et ces gens qui passent sur la Grand-Place de mon village. J'ai songé à L. en Angleterre, à la joie qu'elle pouvait ressentir à l'idée de revenir ici, après ces mois passés là-bas. Au fait que, pour elle, le lancement de Lille3000 aura une saveur encore plus particulière que pour n'importe lequel d'entre nous.

Ai également pensé à passer voir C., pour la remercier de son invitation à sa crémaillère vendredi dernier -seul soir où l' Absolu refaisait ses super soirées et où tous mes potes étaient au Tri Postal pour le festival électro N.A.M.E... Je l'aime vraiment beaucoup cette petite...

Après avoir flâné un peu en ville, me suis dirigé vers l'UGC pour retirer mes deux places. Pendant que je regardais le programme pour voir à quelle heure Cher et Tendre pourriont venir, le caissier me demande " C'est pour "Le Diable s'habille en Prada" ?"

... Euh ouais... Mais là, j'avoue, je suis époustouflé ! 20.15, c'est parfait. De toutes façons, je ne mange plus rien, alors sauter un dîner une fois de plus...

Après plusieurs heures chez C., je rejoins C&T rue de Béthune. Enfin ce film ! Je l'attends depuis près d'un an ! Evidemment, mon excitation n'est pas à son comble, vu les critiques de Mlle BlogModel et celles de Télérama. Mais qu'importe ! On parle de "Prada" !

Après avoir examiné les gens attendant l'ouverture de la salle, je réalise qu'avec un film comme celui-ci dans une ville comme celle-là, prendre mes places à l'avance était la chose la plus intelligente que j'aie faite depuis plusieurs jours. Un mélange entre la Tchouka un vendredi soir et une soirée chez Série Noire. Il y a là plus de Pds qu'au Queen, et autant de ceintures Gucci que dans mon premier Vogue ! Limite, je me trouve mal sapé.

J'ai dit "limite", hein...

Bon, ce que j'ai pensé du film n'ai pas tellement original : les scénaristes ont du arrêter de lire le roman à la page 120 ; M.Streep est sensationnelle ; tout ce qui fait que le bouquin n'est pas juste un exemplaire de chick lit de plus a été zappé pour en faire un chick film de plus ; et que Dieu bénisse Chanel et Patricia Field. Ceci dit, mon coeur battait la chamade dès le générique et s'est littéralement arrêté de battre au moment où Andrea Sachs / Anne Hathaway entre dans le closet du magazine.

Bref, pas le film du siècle. Mais pas le navet que j'attendais non plus.

C&T et moi rentrons à l'appartement à pied -comme quoi, je devais quand même être content du film- et discutons, rions, échangeons durant tout le trajet. On finit la soirée tranquillement : moi à taper ceci, lui à nous cuisiner un saumon.

Dès demain, je reprends mon inactivité ultra-intensive...