Magazine Journal intime

Fête de la Musique ?

Publié le 22 juin 2006 par Thierry

Je n'ai jamais été un grand fan de la Fête de la Musique. Voir des mecs beurrés, une bière dans une main, une guitare dans l'autre, vomir leur tripes rue Masséna, n'est pas un spectacle qui me ravit particulièrement.

Mais mon dernier jour d'école tombait le même jour, et ça, il était hors de question de ne pas le fêter.

A. voulait absolument "faire le tour du village". Ce qui, vu son incapacité à marcher plus de 25 minutes, m'avait fait légèrement sourire. Mais soit. On fête la Musique. Groupes de rock, groupes de rock, groupes de rock. Le sentiment d'entendre toujours la même chose, de voir toujours les mêmes gens. Je pense à mes frangins, qui sont probablement en train de gratter leur guitare avec mon père, eux aussi. On fête l'Eté. Il fait froid et venteux. 

A l'angle de la rue de la Vieille Comédie, une assemblée de blacks autour d'un groupe de musique africaine. J'ai découvert une ambiance incroyable. L. retrouve une de ses cultures de métisse. Les nanas dansent sublimement. Moment magique.

Selon les quartiers, on entend de la musique arabe, de la techno tuning, du rock, du rock, du rock, du zouk, de l'électro, des chorales, du funk...

On croise C. et M. qui nous parlent d'un bon son à l'Oz. Ca tombe bien, moi, je suis venu pour les Cosmos, pas pour la musique. Ca fait deux heures qu'on tourne, j'ai besoin de m'asseoir. J'ai besoin de boire. J'ai besoin de profiter de mes potes.

Une grande scène, des milliers de personnes. L'ambiance est éléctrique, joyeuse. A. me dit "On aurait du venir ici dès le début ! ". J'hésite entre l'étranglement et la lapidation.

Je n'entendrai pas la musique. Juste des larsens, et nos conversations, déjà nostalgiques. L., A., E., L. et moi. On rit, on se moque, on se souvient des débuts. On se dit que c'est fini. Sentiments étranges. Entre une joie incommensurable, décuplée par l'ambiance festive à l'echelle du village, et une légère tristesse.

Cosmo, cosmo, cosmos... Un pour tout le monde, je finis avec presque tous les verres. On ne parlera que de ces deux ans. Pas de ceux à venir. On parlera évidemment sexe et messieurs. De fringues et comm'. On finira par danser un peu.

Je rentrerai bourré -un peu-, content -beaucoup- et au téléphone -vainement... Je n'aurai pas fêté ni l'été ni la musique. Mais l'esprit n'est pas en reste.


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