A lazy sunny day

Publié le 16 mars 2006 par Thierry

Hier, n'ayant pas encore eu le temps de lire mon Vogue, je suis allé m'installer en vitrine chez Méo, histoire de me prendre un de leur fameux american latte, me faire mon magazine from cover to cover, et occuper mes journées très très calmes, ces derniers jours.

C'était un de ces jours de mars comme on les aime : le soleil était resplendissant, il faisait frais mais pas froid, le café était calme, le garçon assis derrière moi, très joli, et le style de cet été me plaisait plutôt -encore que, pas tout... Un bonne journée en perspective.

Après un appel de C&T, une heure et demi de lecture hautement intellectuelle, et deux cafés, je décidais de profiter de cette lumière si typique du Nord.

En me dirigeant chez Agnès b. pour repérer un sac pour l'école -encore qu'on peut se questionner sur la justesse de la période pour ce genre d'achat...- et pour voir mon très joli vendeur, je passe devant Méert, et repense à cet article écrit par Romarine.

Afin de me renseigner plus avant, je décide de rentrer pour savoir ce qu'il en est réellement de ce coffret temporaire. Selon le (charmant) vendeur -un beau brun barbu very sexy (how original), il s'agit d'un coffret de 30 €uros comprenant un Cd de 17 titres de l'Orchestre National de Lille -qui fête ses 30 ans- et de 6 gaufres -3 vanilles & 3 pralinés.

Curieux & téméraire que je suis, je décide de voir ce que donne un mariage entre le pralin et les meilleures gaufres de la planète. Bien m'en a pris ! J'ai frôlé l'orgasme.

Un appel de A. me convie à aller chez elle, histoire de se voir. Je me mets en route. A peine raccroché, un homme m'aborde :

"Excuse-moi, tu ne connais pas une fille qui s'appelle H. ?

- Euh... Non...

- Une black ?

- Non, désolé...

- C'est toi qui tient un site Internet sur Lille ?

Aïe...

- Et bien...

- Tu signes tes commentaires par T. ?

Merde...

- Oui, c'est moi.

- Je suis le responsable de la communication du b-floor.

Oh, putain de merde !

Je vous jure, ça fait peut-être très cliché, mais mon coeur s'est arrêté de battre quelques secondes.

En fait le gars m'a demandé de supprimé -ou au moins de modifier- ma review de son club. Celle-ci serait apparemment néfaste pour eux, et aurait foutu le boss particulièrement en colère.

Ce dernier aurait même songé à me poursuivre pour diffamation -on rêve !

Moi de lui dire qu'il ne s'agissait que d'un avis personnel sur un site personnel.

Lui de me dire que je faisais plus que de dire que je n'avais pas aimé, que j'avais descendu en flèche point par point tout le bar -ce qui n'est pas totalement vrai.

Moi de lui répondre que je ne pensais pas que mon humble avis pouvait avoir autant d'influence, et qu'il se fourvoyait quelque peu.

Lui de me rétorquer que j'écrivais intelligemment, de sorte que ce qui paraissait être drôle, était en fait cinglant.

J'étais flatté, gêné, embarrassé, et furieux... Je n'allais pas certainement pas renier mon écriture, mon article, mon bébé pour faire plaisir à un DirCom dont le webmaster n'est pas capable de réferencer leur site mieux qu'un simple blog.

Mais le gars m'a touché. Il ne m'a pas pris de haut. Il avait l'air aussi embarrassé que moi de la situation. Le fait est qu'il a quand même arrêté un inconnu dans la rue pour lui demandé de virer une review -un peu- négative.

J'ai essayé de lui expliqué le pourquoi de cet article. Il m'a dit que j'étais le seul à avoir pensé ça -billevesées !- et que toute la team d'H&M adorait ce lieu.

Merci, mais là pour le coup 1) ça ne m'étonne pas ; 2) ne mélange pas tes cibles.

J'ai reconnu ne pas avoir été tendre avec eux. Mais je ne le suis pas. Oui, je suis cinglant, oui je suis judgemental, oui, je manie les mots. Et oui, ça a pu être quelque peu néfaste.

Je comprends que l'on puisse s'en fâcher, mais je fais ce que je veux. Sur mon site, je dis ce que je veux.

Selon lui, il y aurait des recours. Foutaises. Liberté d'expression. De plus il n'y a pas diffamation. Je n'ai fait que donner un sentiment personnel.

Et puis, quel directeur de Comm' accepterait que son établissement poursuive un simple critique en justice ! Super bon pour l'image ! 

Quoi qu'il en soit, je ne modifierai pas cet article. Par contre, je repasserai pour me faire une nouvelle opinion -en espérant qu'elle ne soit pas pire !

Il m'a filé un flyer pour une soirée Vendredi avec en guest Maïa-K. Je lui dis que j'essaierai de passer.

Je rejoins les filles, leur raconte. Elles sont mortifiées. Puis mortes de rire. Le problème : aucune ne veut refoutre les pieds là-bas.

O. balance "Remarque, si on y va, à mon avis, on sera traité comme des rois !"

We'll see...

Le soir, drink au Café Oz. Deuxième fabuleuse soirée que je passe dans cet endroit. Deviendrai-je un hétéro buveur de bière ?

Une Absolut citron, svp ! Et un Martini ! Viiite !

4.00 : je rentre chez moi. I'm feelin' good. I feel good.

Mais le résultat de la journée : je vire toutes les photos de C&T et de moi de ce site... Tant pis !

Non mais...