20/10/2011
"Clôture de l'amour" au Théâtre de Gennevilliers : un malentendu
Pourquoi les critiques s'acharnent-ils à présenter cette pièce comme la séparation d'un couple ? Par lecture premier degré de l'argument de l'auteur ?
Ce ne sont pas deux personnes qui se séparent, un-couple-avec-trois-enfants qui se déchire. Ou alors, si c'est le cas, ça sonne faux. Afféteries, mots branchouilles inutiles ("over fluide" : pitié !), triple répétition de phrases slogans, références Culturelles (avec un grand C) expliquées façon Wikipédia : tout cela ne fait pas sens.
En revanche, se dévoile le monologue, éperdu et rageur, de l'auteur adressé au Théâtre, et, car "le théâtre, c'est quelqu'un qui dit : "Je ne suis pas d'accord" ", la réponse du Théâtre à l'auteur.
Dans l'impossibilité des mots à satisfaire le Théâtre tel que l'auteur se le représente, le Théâtre s'ouvre pourtant :"J'ai même aimé ta merde", dit-elle.
Dans la triple répétition, les trois coups.
Dans les à-côtés bêtement postmodernes ("si nous étions au théâtre, le public verrait..."), un indice.
Dans la conclusion muette, déguisée, un point d'ironie final: tout ceci n'est que du théâtre.
Tout cela fait théâtre.
12:11 Publié dans Paris rêvé, vécu, vu | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
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