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Profilage criminel : tentative N°2 (5)

Publié le 21 octobre 2011 par Zegatt

Petite mise à jour express suite aux dernières informations.

Comme l’article du Parisien le signale, et une fois de plus je salue leur travail journalistique (comme cela a déjà été le cas pour l’affaire de Lille), « Les enquêteurs devront déterminer si les gravats ont été jetés sur le corps déjà présent au fond de l’eau, ou si celui-ci avait été placé dans un des camions de gravats. »

Or, si les informations précédemment données par la presse sont exactes, et si les tests effectués par les laboratoires de police le sont, nous savons que le largage du corps a lieu au moins 3 jours avant que la digue ne soit érigée, peut-être jusqu’à 10 jours plus tôt…

Le problème est de savoir ce qu’entend la presse par « ériger » :

  • que les travaux sont achevés le 15, donc que le largage du corps peut avoir lieu plus tôt, et que le corps peut faire partie des amas déchargés pour construire la digue – ce qui dans les deux cas réduit en partie la liste des suspects.
  • que les travaux débutent véritablement le 15, donc que le largage étant antérieur, la digue récupère ces éléments peu après, dans tous les cas, le largage ne peut que avoir lieu à proximité.

Entre le lieu de disparition et le lieu de largage, cela tient sur un kilomètre à vol d’oiseau. 5 à 10 minutes en voiture d’un point à l’autre, moins d’une vingtaine à pied.

Comme je le rappelais hier, je suppose que le meurtrier vit dans la localité. Les derniers éléments à ce jour indiquant un largage dans une zone restreinte et compte tenu des nombreuses possibilités de passage sur le bord du Gave laissent penser que le coupable est dans une zone d’autant plus restreinte, dans la partie sud-est de Pau et des environs (entre autres Jurançon, Genos, Bizanos…) – si le corps n’a pas été déversé avec les éléments formant la digue…

Il est fort probable que l’enquête connaisse des avancées plus que significatives dans les 15 jours qui viennent – d’autant que si nous ne savons pas comment le corps s’est retrouvé au niveau de la digue, il est évident que les enquêteurs, eux, le savent déjà.

[Mise A Jour - 01:30] Je viens de faire le trajet le long de la rue Amédée Roussille à Pau en observant ce que GoogleMap permet. Si le corps n’a pas été largué avec la digue, je prends le pari de dire qu’il a été largué depuis l’accès situé vers les numéros 1 à 9 de la rue Amédée Roussille. Voici pour les lieux :

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

En prenant pour principe que les lieux sont accessibles, qu’un piéton n’y paraîtrait pas suspect et qu’un largage peut y être opéré, voici donc les bords du Gave au début de la rue Amédée Roussille (vu depuis le pont du 14 juillet). Remarquez la séparation des eaux : à mes yeux cela ne fait pas de doute – le largage a lieu entre cet emplacement et l’emplacement de la digue.

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

La rue Amédée Roussille et l’accès à la rive (avec emplacement pour se garer en prime, le tout de façon parfaitement normale) face aux premiers numéros de la rue (dont la résidence Les Rives, facilement repérable).

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

Avec une possibilité d’accès un peu plus en contrebas encore, plus proche de l’eau (moins de bruit) et plus loin du pont du 14 juillet ou de la circulation de la rue et des résidents locaux.

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

Retour au pont du 14 juillet pour un plan général des lieux.

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

Profilage criminel : tentative N°2 (5)

Le plus à l’ouest : la zone de découverte du fémur est encadrée.
Indiquée en rouge : la zone où est mise en place la digue et où sont découverts des restes ces dernières 48h.
Enfin, encadré en orange : le site que je suppose pouvoir faire office de zone de largage.

Affaire… à suivre.



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