Magazine Humeur

Folle virée avec Sibony

Publié le 26 février 2008 par Didier T.
Il fait nuit depuis un certain temps déjà mais je ne trouve pas le sommeil. J’ai eu une très mauvaise journée et je ne me sens pas très bien, à vrai dire. C’est toujours comme ça lorsque les choses vont de travers je suis parcourue par des petits frissons de stress qui m’empêchent de dormir. Ecrire c’est une occupation assez réconfortante. On peut y croiser qui on veut et ça peut se passer comme on veut. Pratique.
Alors cette nuit, là tout de suite, je vais me faire plaisir et parler de mon rendez-vous pas manqué avec Clément Sibony.
Qui est Clément Sibony ?
Un acteur. Un bel acteur, avec un torse magnifique. Un acteur tellement beau qu’il a été choisi par une marque de parfum très classe et très fantasmagorique pour la représenter.
Ceci dit, ce n’est pas parce qu’il accepte de faire la poupée pour une marque de cosmétique que c’est un homme facile qui dit oui à tout. Un soir, sur un plateau de télévision important, animé par le, à l’époque, célèbre présentateur Ardisson, il a envoyé balader la bienséance en refusant de répondre à la fameuse question « Se faire Sucer, est-ce que c’est tromper ? », estimant qu’un acteur pouvait répondre à des questions bien plus complexes que celle-là.
Comme acteur il pourrait être plutôt bon et avoir énormément de succès, être le pendant masculin de Marion Cotillard, Bafta, Cesar, Golden Globe, Oscar, une carrière internationale lumineuse en perspective. Mais bon, dans ses choix artistiques et dans la gestion de ses relations publiques, il n’est pas très fin. (Et parfois aussi il n'est pas très bon acteur tout simplement (mais c'est parce qu'il est mal dirigé)).
Pour vous la faire courte, il réunit les trois qualités nécessaires à un homme, si bien dictées par Dorothy Parker, il est beau, brutal et stupide.
Le métro Abbesses.
La station Abbesses, haut perchée, bénéficie d’un ascenseur, de deux ascenseurs pour être exacte. Ils ont comme caractéristique d’être très lents. Caractéristique exaspérante lorsqu’on est pressée de rentrer chez soi pour faire pipi. Caractéristique bien commode quand on drague un mec. Un samedi soir, vers 22h30, le métro était désert. A cette heure-là, ce jour-là précisément, les gens font des choses. Ils sont déjà dans les bars dans lesquels ils avaient rendez-vous vers 21H et ils ne sont pas près de rentrer chez eux. Donc dans le métro, il n’y a que des loosers. Moi j’y étais et Clément Sibony aussi, bien qu’il soit parfait (accident de parcours, exception de la théorie des loosers dans le métro le samedi soir vers 22H30). Il est là devant moi. J’ai bien conscience d’avoir à faire à un être d’exception mais il est caché par une casquette et j’ai le cerveau lent, comme l’ascenseur. Cependant le temps d’attente de l’ascenseur ce samedi soir-là est tellement prolongé que je retrouve les nom et prénom de Clément Sibony. Nous entrons dans la cabine. Nous ne sommes que deux. Ne craignant pas l’humiliation publique, il n’y avait que lui et moi quoiqu’il se passerait cela resterait entre nous, je lui demande un autographe.
- Vous être l’acteur, euh, le formidable acteur, Clément Sibony, j’aimerais tellement un autographe.
- Oui, d’accord. Vous avez un crayon et un papier, quelque chose ?
Je farfouille dans mon sac, je n’ai pas de papier mais un crayon.
- Je n’ai qu’un crayon ! (Ce qui est déjà extraordinaire tant j'oublie le plus souvent les choses utiles en règle générale. Dans mon sac à main, j'ai souvent des trombones de toutes les couleurs et rarement un crayon).
- Sur votre main ?
- OUI !
Il me tient la main. Il effleure ma main. Il se penche. Son parfum est superbe. Il me demande mon prénom. Et moi je vais plus loin.
- Vous vous promenez dans les Abbesses ? Si c’est trop indiscret, dîtes-moi.
- Ce n’est pas indiscret du tout. Oui, je viens me promener, je suis un peu seul ce soir et les Abbesses sont toujours un peu animées.
- Ah, bah, moi pareil. Je vous propose qu’on se promène ensemble alors.
- D’accord.
Evidemment moi et Clément Sibony, nous nous sommes promenés, nous avons mangé dans trois restaurants différents, bu des tas de coupes de champagne, nous avons refait le monde, nous avons téléphoné à Romain Duris, nous avons rigolé, nous avons parlé de la pop musique et de la rock musique et de Wax Tailor, nous avons récité les dialogues de « Quai des brumes », nous avons partagé des moments torrides et intenses. C’était formidable, inoubliable, indescriptible de beauté et de fantaisie, avant qu’il ne me révèle qu’il était fraîchement marié et qu’il aimait son enfant, bordel de dieu, de merde et de putain !
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (2)

Par camillette
posté le 15 avril à 21:34
Signaler un abus

Tu écris très bien... Vraiment rien à dire. Je suis moi même de près la carrière e Clément Sibony. Mais je ne savais pas qu'il était marié??? Et qu'il avait un enfant? Je suis aussi surprise que Sab

Par Sab'
posté le 07 mars à 23:25
Signaler un abus

J'adore ton article ! Etant moi même (méga supra hyra) fan de Clément Sibony, je trouve que tu le décris parfaitement. Mais qu'est-ce que je t'envie !!!!!! Je suis carrément jalouse là ^^ Mais comment-ça il est marié et a un enfant ?!?

Magazine