Aujourd’hui, vendredi, j’ai magasiné comme une femme. Habituellement, je suis plutôt genre masculin: j’entre, je demande, j’achète ou non et je ressors. J’ai fait une femme de moi: plus de deux heures à regarder, chercher, essayer, rechercher, réessayer et finalement acheter un chemisier et un chandail. Un très grand sacrifice pour moi et tout ce temps perdu pour être à la mode ou du moins regardable quand j’irai à mes séances de signature.
Tellement rare que je magasine des vêtements que je cherchais un Reitmans et après l’avoir demandé, on m’apprend qu’il n’y en a plus dans ce centre commercial depuis six ans! Au moins, j’en ai profité pour me rendre dans un Renaud-Bray… voir vous savez quoi. Petite déception, mon livre n’est pas sur la pile des nouveautés québécoises. Je le cherche sur les tablettes. À la hauteur des yeux, point d’auteurs dont le nom commence par « L », je me baisse, encore. Hé oui, dernière rangée! Deux tout petits livres. Je suis dans ma région en Outaouais. S’il n’y a que deux livres dans cette librairie en Outaouais, qu’est-ce que ça doit être ailleurs? Je prends quand même un des deux livres et je le tourne couverture face. Et je sors, rapidement comme si je venais de faire un mauvais coup, personne ne remarque que je suis celle qui a paru dans le journal Le Droit de samedi dernier. C’est certain, à quoi je m’attendais!
Tout de même, cette semaine j’ai vérifié, il y en a à la Tabagie de Saint-André-Avellin et à la gare de Montebello. La semaine prochaine (comme je l’ai indiqué dans la petite colonne de droite qui restera fixe pour un temps), le samedi 29, pour l’Halloween, citrouille allumée sur ma petite table (la légende de Jack O’Lantern, est d’origine irlandaise) , je serai à la Librairie Rose-Marie de Buckingham. Puis en novembre, Salon du livre de Montréal où je compte rencontrer d’autres blogueurs-auteurs mais aussi un peu, qui sait, signer quelques Têtes rousses, même si je suis une pure inconnue alors que mes ancêtres, mes grands-parents et mes parents ont demeuré plus longtemps que moi dans cette grande métropole. Je devrais peut-être me déguiser en Leprechaun pour attirer la clientèle. Après tout 40 % des Québécois ont au moins un ancêtre irlandais.
Disons que, pour la vente, je compte surtout sur la semaine suivante, à Ripon, dans un salon régional des métiers d’arts où j’ai déjà été présente plusieurs fois. J’y suis plus connue et j’espère que l’article paru dans l’hebdomadaire fera boule de neige.
Et puis, à bien y penser, pourquoi est-ce important de signer quelques livres ou d’en vendre? Je suis une auteure, pas une vendeuse (pas plus qu’acheteuse de vêtements!). Mon bonheur nage en général dans les eaux du silence, avec cahier et plume.
Heureusement l'enthousiasme des blogueurs et blogueuses est contagieux!
(source: photo des chemisiers de l'auteure)