21h40.
Le calme plat dans la maison. Bébé fille dort profondément, après une journée fort mouvementée. L'amoureux est sorti avec des amis, il en profite avant la venue de Bébé fiston.
«Qu'est-ce que tu fous encore debout Bizz? Va te coucher et repose-toi, tu en as bien besoin.»
Je sais, mais j'ai envie de profiter de ce moment de calme.
Je déguste cette joie immense de ne pas avoir eu à me battre pendant 2h avec un terrible two en pleine puissance et son refus de dormir dû à l'excitation extrême d'avoir un lit de grande fille depuis dimanche dernier. Une berceuse, cinq minutes de câlins et de caresses dans son dos et hop vers le pays des rêves. Joie.
Je savoure cette tranquillité revenue dans ma maison après la tempête que fût ma journée, à recevoir grands-parents, tantes et amis pour l'anniversaire de Bébé fille. Avec, bien sûr, une dernière part de gâteau au chocolat.
Je profite d'un moment seule avec Bébé fiston, à chantonner doucement pour lui tout en flattant cette bedaine qui sera flasque et vide dans un peu plus de deux semaines. J'attends avec impatience ce moment magique où on le déposera enfin sur ce ventre dans lequel il a grandi, où je pourrai prendre sa toute petite main dans la mienne pour lui souhaiter la bienvenue, où nos regards se croiseront sous un coup de foudre absolu, moi scrutant les moindres détails de ce visage tant imaginé, lui observant mon nez et se disant «ouf, han, j'espère que j'aurai le nez de papa finalement».
Je pense à tout ce bonheur dans ma vie, à tout cet amour qui gravite autour de moi.
Et je me trouve chanceuse.