Magazine Journal intime

Les Corleone à la crèche

Publié le 25 octobre 2011 par Fyfe
Parmi les multiples trucs qu'on ne te dit pas quand tu envisages de te reproduire, il y en a un particulièrement pénible et lié à ta santé.
Physique, je veux dire. (oui, bon certes, mentale, aussi, ça ne fait aucun doute, mais ce n'est pas le sujet du jour).
Tout le monde sait bien qu'un enfant avant 3 ans doit se constituer son système immunitaire en enchaînant joyeusement les maladies diverses et variées. Et de ce côté-là, je dois bien avouer que le Crampon nous gâte : à part un abonnement aux bronchiolites sa première année, et une malheureuse gastro, je le soupçonne d'avoir chopé le reste sans le laisser paraître (vaillant Crampon, il ne va pas se laisser abattre par quelques microbes alors qu'il y a un appartement à démonter et que sa maman n'a crié avec sa voix aïgue que DIX fois depuis ce matin).
Mais ce qu'on ne m'avait pas dit; c'est que nous aussi, les parents, deviendrions des proies faciles pour les infections et virus en tout genre.
Je sais que d'une certaine manière, ce n'était pas très dur à deviner...
Vous prenez des parents fatigués de manière pathologique (c'est le propre du parent jusqu'aux 12 ans de l'enfant, parole de médecin), avec un système immunitaire sans doute resté sous la couette ce matin, et vous mélangez étroitement avec un enfant qui évolue en collectivité.
Nota Bene : la collectivité (crèche ou école, même combat) évoque peut être pour certains un groupe d'enfants qui font la ronde, apprennent de jolies chansons, font des dessins, etc etc. Oh que c'est mignon.
Je vous arrête tout de suite, la collectivité, ce n'est pas mignon. Plus qu'un lieu d'échanges sociaux entre des enfants, c'est un haut lieu de trafic de microbes et virus. La plaque tournante des barons du miasme. Un lieu sans foi ni loi ou la pitié, la compassion, et l'empathie n'ont pas lieu d'être. Tu sors d'une angine ? Ben chope moi cette laryngite tiens. Et enchaîne avec cette gastro, HAHA.
Alors, comme je l'ai dit, le Crampon est vaillant (comprendre par là, que c'est sans doute le Parrain de la mafia virologique, mais je préfère ne rien savoir).
Ceci dit, cela ne l'empêche pas de ramener dans notre foyer criant aimant des tonnes de saloperies, qui attaquent les adultes affaiblis par l'éducation du Parrain.
Avant d'avoir une descendance, M. PetiteGraine et moi n'étions JAMAIS malades. Pas un seul jour d'arrêt maladie à notre actif en 8 et 11 ans de boulot respectivement. M. PetiteGraine n'avait pas de médecin référent, et sa carte vitale n'avait jamais servi.
Voilà voilà.
La grossesse a été pour moi une phase transitionnelle. Tous ces médecins, ces paperasses de la sécu, ... J'ai découvert progressivement un nouveau monde.
Et depuis, je suis - horreur, malheur - comme tout le monde. Ne le prenez pas mal, hein, mais ça me plaisait bien à moi de ne pas connaître le sens du mot migraine ou de ne jamais avoir rendu tripes et boyaux grâce à une gastro.
Malheureusement, c'est bien fini.
M. PetiteGraine se remet à peine de 15 jours de méga-crève-qui-te-met-sur-les-genoux-chérie-désolée-tu-vas-devoir-tout-gérer-toute-seule (oui, 15 jours, c'est dingue. Je hais ce virus). Et forcément, alors qu'il reprend du poil de la bête, mon système immunitaire entame une grève, et me voilà à la place de celle qui ère dans la maison en gémissant.
Le Crampon, lui, se porte comme un charme. Au point qu'on l'aurait presque préféré un peu abattu par une légère fièvre, voyez vous.
(Je le dis en chuchotant, Don Vito Corleone n'est pas très loin, et je ne voudrais pas doubler ma peine avec un genre de gastro)
Bon, je vous laisse, je vais essayer de gérer ma quinte de toux de tuberculeuse.
Et faites des enfants, hein.

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