Magazine Journal intime

La problématique du haricot

Publié le 25 octobre 2011 par Mao

Acte 1
Août 2011. Mes parents passent quelques jours en Alsace. J’en profite pour leur demander s’ils peuvent me rapporter du miel de printemps (le crémeux- miam). Sms au retour de leur séjour « on a pas trouvé ». Bon OK, tant pis, je m’en commanderai via l’Internet.

Sms une semaine plus tard « passe à la maison, il y a un pot de miel crémeux pour toi ». Immédiatement j’en conclu que malgré ma demande d’une étonnante précision, ils m’en ont acheté au supermarché du coin.

D’accord, c’est gentil, mais j’aurai pu y aller moi-même. Et surtout, il n’est absolument pas alsacien. Evidemment, comme ce n’est pas la première fois qu’ils sont à coté de la plaque en ce qui concerne mes demandes pourtant toujours hyper précises de psychorigide monomaniaque, en tant que bonne fille bien ingrate je leur SMS  » merci mais je voulais du miel d’Alsace, le supermarché je peux y aller. »

Ingrate oui. Prête aussi à faire face à la répartie habituelle « t’es jamais contente! » (que cette fois ils n’ont pas dit, mais je suis sure qu’ils le pensaient très fort.)

Acte 2
Octobre 2011. Un dimanche. Je suis à 500 bornes de chez moi. J’appelle mes parents en panique  » je suis au milieu de nulle part, y’a même pas un Monop et il me faut impérativement des graines de haricots pour demain (je t’épargne les détails, mais en résumé c’était pour l’école) Est ce que vous pourriez passer au marché et récupérer 2 ou 3 coco plats chez le marchand de 4 saisons? »

Je rentre à Paris, me précipite chez mes parents récupérer l’enveloppe sacrée, rentre chez moi, l’ouvre… Et trouve que les cocos plats ont une drôle d’allure, tant en terme de haricot que de graine fraichement écossée. J’appelle mes parents, qui m’expliquent qu’ils sont allés chez le grec, tu sais celui qui vend de la moussaka et des feuilles de vignes farcies, et qu’il leur a vendu direct les graines, c’est pas tip top ça?

Contrairement à l’acte 1, j’ai grandement remercié mes géniteurs pour tant d’ingéniosité… Avant de cavaler ventre à terre chez Truffaut toper de la graine de haricot. Tout en priant pour que ce soit de la graine de compet’ qui aurait le bon gout de germer en moins de 12 heures.

Depuis je m’interroge. OK j’ai été super diplomate, j’ai évité largement le « t’es jamais contente », voire j’ai fait la joie et la fierté de la famille avec ma gratitude bruyante à défaut d’être réellement sincère, mais désormais mes parents pensent qu’on fait pousser un haricot en plantant une vieille mogette déséchée…


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