Manon, ses cheveux blancs, tout emmêlés,
Ne volent plus sous son corps mouillé,
Car autrefois, elle a rêvé,
Que devant les rois, elle pourrait chanter.
Manon fragile, croit en la vie,
Sur ses sentiers s’épanouit,
Manon chante, Manon danse,
Les princes, les rois lui offrent sa chance.
Devant les nobles, devant la cour,
Elle chante et danse à tout le jour.
Mais les arbres, ployés de jalousie,
Ont murmuré leur chant maudit,
Et devant eux tu as plié,
Et ta douceur sera brisée.
Manon courait, Manon dansait,
Mais maintenant fuis, ma belle effraie.
Tu croyais vivre de ton cœur,
Mais bien vite il s’est rempli de malheur,
Et ton visage ravagé,
N’a plus aucune larme à verser.
Mais Manon, as-tu vraiment cru,
Qu’une vie sucrée serait ton du?
Ma belle fleur, as-tu rêvé,
Qu’à la cour tu serais aimée?
Et Manon marche et Manon court,
Elle fuit au loin sur un sentier sans retour,
En abandonnant derrière elle sourire et bonté,
Manon n’est que ruine, jeune et brisée.
Et au soir sous la nue,
Il n’y a plus de Manon, on ne la voit plus,
Car Manon, le cœur plein d’amertume,
Flotte au loin, là dans les brumes :
La rivière emporte son corps,
Où elle s’est jetée sans nul remord,
Et sa voix, à jamais s’est tue,
Manon au loin, a disparu.
Ma belle fleur, tu es folle d’avoir rêvé,
u’un jour quelqu’un t’aurait aimée.
Car même les étoiles dans le ciel,
Brillent dans leur solitude éternelle.