...Les souvenirs, et les regrets aussi...
J'ai un petit coup de fatigue, ces derniers jours. Le rhume, décidément, me rode autour. Mal de tête un jour, gorge qui gratouille le lendemain, et puis plus rien. Mais je sens qu'au moindre courant d'air ça va revenir de plus belle. Tout ça m'a rendue un peu moins sociable, je n'avais aucune énergie en surplus pour papoter avec du monde de tout et de rien. Fa-ti-guée... Tout ce que je voulais, c'était passer le week-end seule, sans programme. Ça tombait "bien", Mr Husband était en Pologne -il y est toujours. Cela dit, que ce soit la Pologne ou Williams Lake, dans le fond, ça ne change pas grand chose pour moi, il est loin, point. Mais pour une fois, j'ai apprécié chaque moment de ce week-end, pour moi, sans avoir besoin de partager. Ce n'est pas forcément un bon mode de vie, mais il faut en être capable de temps en temps.
Ça ne m'a d'ailleurs pas empêchée d'être occupée. Je voulais prendre mon temps et finalement j'en ai trop fait. Comme d'habitude, pas moyen de faire la grasse matinée, j'ai ouvert les yeux à 6h du matin samedi. Impossible de me rendormir, c'est toujours comme ça le week-end, même quand je me couche tard. Mais 6 h, c'est tôt, quand même. D'où la fatigue qui m'a suivie toute la semaine, d'ailleurs. Mais puisqu'il était inutile d'espérer me rendormir, mon cerveau étant déjà surchauffé, je me suis lancée dans un ménage / tri de papiers et autres babioles, qui a vite donné à l'appartement l'air d'avoir été cambriolé. Il y en avait partout... Je commence un tri d'un côté, une lessive de l'autre, je laisse les choses en plan dans une pièce pour y revenir plus tard. Bref, un beau capharnaüm. Dans ces cas-là, effectivement, il vaut mieux que je sois seule, j'en connais un qui deviendrait fou à voir ça.
Ensuite, pendant que tous ceux qui sont sortis la veille ouvrent un oeil pour le refermer aussitôt et replonger dans le sommeil, moi je suis sortie pour aller à mon cours de yoga. Celui qui me fait suer, au sens propre du terme, mais me fait le plus grand bien. En chemin, je me suis arrêtée pour prendre 2-3 photos. Comme quoi, pas besoin d'aller bien loin pour trouver les feuilles d'automne. Je les vois dans la rue à côté de chez moi, je les vois même de la fenêtre de ma chambre:
Un match des Canucks à la télé en pleine après-midi pour mettre un peu d'action dans le salon -parce que oui, je me suis sérieusement mise à regarder le hockey- une petite sortie aux épiceries du quartier -ce serait trop facile si on trouvait tout dans un seul supermarché- pour le repas de la soirée, on continue le ménage, et voilà comment un samedi part en fumée.
Ça fait un petit bout de temps que je me dis que je vais ressortir ma cocotte en fonte pour mijoter un petit quelque chose... Eh voilà, la cocotte a servi, un bon poulet fermier avec un citron dans les fesses et du thym sous les ailes, des petits oignons grelots, des champignons, des patates sautées au beurre à côté, et des carottes, sans oublier un très bon vin sud-africain, du bonheur à chaque bouchée devant la télé...
Il serait injuste de dire que j'ai passé tout le week-end seule. Il faisait un temps magnifique dimanche, une belle journée d'automne ensoleillée, avec un festival de couleurs. Anne et moi avons sorti les Canon et sommes allées faire un tour à Stanley Park, celui qu'on aime mais à qui on ne rend finalement pas si souvent visite. La preuve, Anne en a fait le tour plusieurs fois mais n'avait jamais vraiment visité l'intérieur. On s'est régalées à mitrailler tout ça:
Et en se promenant dans ce parc digne d'un conte de fées, nous nous sommes dit que décidément, quand on voudrait se détacher de Vancouver, quand on voudrait ne pas l'aimer, elle vient nous faire du charme avec son soleil, ses feuilles d'automne, ses tours vitrées qui s'intègrent si bien dans le paysage, et l'eau partout, toujours l'eau qui apaise, et ses lignes presque parfaites. Et on craque, encore une fois, on se dit que "quand même, Vancouver..."