La rentrée, l’automne, le froid qui vient,
Qui s’en va… et qui revient.
Des idées, des envies nageant dans l’inconnu,
Un grand néant géant
Aux formes floues.
Saisir des instants
Qu’on rend pas trop précieux
Pour ne pas avoir peur de les perdre.
Egréner les pages web
Un peu comme secouer de la merde
Observer l’étalage de la solitude mondiale
Sur des blogs à fort potentiel fécal
Comme ici, comme partout,
Les yeux bandés,
Les yeux qui bandent mous
Devant les banalités des autres que je vomis,
Et celles que je produis.
Alors le plus souvent, j’attends.
Tu voudrais tracer avec violence
Les contours du présent,
Déchirer, marteler au couteau.
Mais tu sais bien
Que ça ne sert à rien,
Toutes les réponses sont déjà là,
A l’intérieur,
Même pas cachées juste inaccessibles,
Parce que la raison place toujours trop loin
Ce qui se dit ailleurs qu’en son sein…
Les choix s’imposent trop fort,
Ils tombent comme des oiseaux morts
En travers
De la route si petite
Que tu ne peux pas les éviter.
Avec le temps la route se resserre
De plus en plus,
Et il faudrait faire comme si on était très très libre,
Avec plein de place autour de soi,
Pour bouger, pour se mouvoir,
Pour être heureux,
Faire ce qu’on veut.
Connaître le chemin,
Regarder droit devant soi
Pour se bâtir
Un bel avenir
Une belle carrière,
Forger avec les restes flamboyants
Du passé offert
Sur un plateau d’argent.
Les blessures, les contusions,
Les refus, les déceptions,
Vouloir et pouvoir mais ne pas y arriver.
Pourquoi ?
C’est le cul débordé par les nouilles,
La chance qui se retourne
C’est la connerie de la douleur,
A croire que ça rend bête de souffrir.
Il faudrait se mettre à poil au milieu de la place publique,
Pour obtenir un peu d’intérêt,
Un peu de respect.
Mais non toi tu tailles en secret
Des diamants plus pur
Encore que l’esprit de la Nature… = « Alors là tu rêves ! »
—> Rêver à des jours meilleurs,
Au passades glorieuses d’une existence chaotique.
Je cherche la logique, les plans de construction
« Excusez- moi,
Est-ce que je peux savoir pourquoi on a foutu la salle de bain au milieu du salon ? »
Monter, casser, remonter des murs,
Mettre le lavabo au centre de la maison
Pour bien montrer à tout le monde
Que tu te laves soigneusement les dents.
Aujourd’hui j’ai des tonnes de bombes atomiques,
Du dentifrice et des brosses à dents pour cent ans,
Les plans foireux de l’architecture de la vie,
Et les mêmes phobies qui se répètent éternellement.
« Bonjour, tu es retourné 8 mois en arrière. »
Les mêmes mains, la même idée,
Le même poème.
Dans ma tête ça tourne en rond
Et aujourd’hui ça me fait un peu peur,
Je suis pas prête pour l’écran bleu
Ni pour rencontrer ma dernière erreur.
Et aujourd’hui j’ai bien compté
J’en ai 403 au compteur.