Pour que j’aime un livre, l’histoire doit être intéressante et le texte bien écrit. Les détails historiques sont si bien immiscés dans le déroulement, on croirait que vous y étiez, à regarder agir les personnages dans leur environnement. J’ai rarement lu des romans qui se déroulent dans le Montréal de cette époque, c’est un vrai plaisir.
Je ne jouerai pas à la critique littéraire, mais sincèrement, je pense que vous êtes une grande écrivaine : tous vos personnages ont une personnalité, et celle-ci évolue sans se trahir. Vous réussissez à penser en jeune femme, en mère, en fils, en enfant, en homme, tout ce qu’ils pensent est vrai et propre à chacun.
Les sentiments, les émotions, les petits gestes du quotidien : magistral.
Les dialogues sont justes, moi qui suis auditive, je les entends parler. Le ton est adapté à l’époque, le langage aussi, sans lourdeur.
Les détails des lieux, extérieur et intérieur, les couleurs, les textures, les sons, les odeurs, vous avez pensé à tout.
Mais ce qui importe le plus sans doute, ce qui fait qu’on a envie de continuer, c’est qu’on s’attache à ces personnages, ils ont corps et âme, on aimerait les rencontrer. Je me sens près d’eux, ils sont comme nous.
Et ce n’est pas la lumière au bout de la route qui est importante, c’est la route parcourue. Ma lectrice conquise a fait ma journée... et ma semaine, je pense bien.
(tableau d'Adolf Fényes, photo empruntée au site http://www.kieselbach.hu/fitpic.html?/images/mutargy/3437/1.h500.jpg)