1er novembre : rendez-vous
annuel au cimetière russe de Puchheim (banlieue de Munich) pour y célébrer
un office des défunts — cérémonie hautement officielle qui revêt une
grande importance pour la municipalité,
une petite agglomération de 20 000 habitants dont c'est la seule
particularité.
Pendant la Première guerre mondiale, Puchheim «accueillait» dans son camp 24
764 prisonniers de guerre, provenant de France, de Russie, d'Italie et
d'Angleterre (dont 14 072 Russes et 10 692 Français : précision des stats
allemandes!). La fermeture du camp a eu lieu seulement avec le retour des
derniers prisonniers des années 1920.
Entre 1915 et 1919 un total de 585 prisonniers sont morts, la plupart de la
grippe espagnole de 1918. Les corps des soldats français ont été rapatriés en
France, tandis que ceux des 321 Russes (la majorité — 203 — sont orthodoxes,
les autres étant catholiques, protestants ou musulmans) ont été enterrés dans
ce cimetière qui est connu sous le nom de Russenfriedhof in der
Lagerstraße (cimetière russe de la Lagerstrasse).