Le mois de novembre est arrivé trop vite. Les feuilles n’ont pas eu le temps de tomber, je n’ai pas eu le temps d’aller chez le coiffeur, pas eu le temps de me réconcilier avec ceux avec qui je voulais me réconcilier, pas eu le temps d’envoyer chier ceux avec qui je ne veux plus rien, pas eu le temps (ou si peu de féliciter) les gens enceintes, les gens embauchés, les gens fiancés, les gens déménagés, pas eu le temps de prendre les bonnes décisions, pas eu le temps de dégivrer le frigo, pas eu le temps de sauvegarder deux ans de contacts emportés par mon téléphone mort, pas eu le temps de courir vers le pré des chevaux une dernière fois au milieu de la nuit pour faire un bisou derrière l’oreille de mon cheval. Pas eu le temps de lire ce livre, prêtée par une amie que je n’ai pas eu le temps d’appeler. Pas eu le temps de dire je t’aime, pas eu le temps de dire non, pas eu le temps de pardonner, pas eu le temps de démissionner, de faire la vaisselle, de payer les impôts, pas eu le temps de faire toutes ses choses qui sont arrivées toutes en même temps, comme pour me dire « un dernier raz de marée pour te noyer ». Mais quand la fuite était planifiée, quand on a posé des congés payés 3 mois à l’avance, est-ce que c’est encore une fuite?
Vous ne verrez pas beaucoup la différence ici, vu la fréquence des mises à jour de ce blog, mais je serai donc absente pendant un mois.
D’ailleurs, je n’ai pas eu le temps de prendre le billet d’avion retour.
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