Magazine Humeur

La cuisine d'un divorcé

Publié le 05 novembre 2011 par Jeff @DagenaisJF
La cuisine d'un divorcéLe repas du soir était succulent. Je veux dire que moi, je l'ai trouvé succulent et copieux. L'avoir partagé avec une autre personne, que ce soit ma fille ou l'un de mes fils, une conjointe ou une future blonde (qui sait ?) ou un colocataire, il aurait été meilleur.
J'aurais ajouté des légumes ou un accompagnement plus raffiné peut-être, avec une sauce qui convient avec du porc. Et un bon vin blanc et sec. En ajoutant pour moi-même : « À ma santé ! »
Mais selon moi, il était parfait. Je l'aimais comme ça. Deux côtelettes de porc cuites au four et pommes de terre en purée. Le genre de cuisine qui se fait facilement et rapidement. À peine une heure au total. Mais je sais, ce n'est pas digne d'un bon cuisinier qui se respecte comme l'un que je connais mais bon, ça m'arrange et c'est bon.
Avant hier, j'avais préparé un macaroni sucré. Une recette que mon ex m'avait appris pendant nos dix-huit années de mariage. Bien sûr, elle faisait la cuisine la plupart du temps, sauf si elle s'absentait. Je prenais alors la relève et j'arrivais à m'en sortir. 
Si les enfants ne disaient mots, je crois que ça voulait tout dire. Je faisais également du riz frit au poulet, du macaroni chinois avec saucisses à hot-dog (avec beaucoup de poivrons rouges et verts) que mon plus jeune aimait, du spaghetti dont la sauce était aimée de tous et dont la recette n'est connue que de moi. 
Rarement étaient ceux ou celles qui ne terminaient par leurs assiettes, sauf si on grignotait avant les repas. Néanmoins, la bouffe était préparée avec amour. Parfois, je devais me dépêcher : certains estomacs vides ne pouvaient attendre trop longtemps. 
Les enfants avaient souvent l'estomac dans les talons et c'était compréhensible. Pas toujours mais la plupart du temps, je leur donnait raison. Moi aussi j'avais faim en arrivant de l'école. Du moins, ce que je me souviens encore. Mais aujourd'hui ? Non. 
Je n'aime plus tellement cuisiner comme c'était le cas autrefois. Je pourrais, oui. Mais le coeur n'y est plus. Cuisiner pour qui ? Je ne reçois jamais personne. Aucune visite. Et je n'aime pas perdre mon temps. Je ne dis pas que préparer la boustifaille est du temps perdu. Non.
Cuisiner pour les autres, pour ses visiteurs n'est jamais une perte de temps, au contraire. C'est un réel plaisir selon moi. Mais pour moi qui vit seul dans un modeste trois et demi comme logement, les repas que j'ai l'habitude de préparer me satisfont amplement.
Et vous ? Aimez-vous faire la cuisine ?
Bonne appétit ! 

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine