- « Aglaëëëëë !!!!, crie Sidonie, le repas est prêêêêt !!!
- J’arrive ! Qu’est-ce qu’on mange ?
- Ben, j’ai attrapé un petit moucheron, ça ira ?
- Oui, oui, impecc ! » lui répond Aglaë
Aglaë et Sidonie se mettent à table. Le calme règne, la chaleur est encore quelque peu supportable malgré le confinement de la petite pièce. Soudain, elles entendent un bruit… Quelqu’un tâtonne pour ouvrir la porte. Intriguées et légèrement irritées d’interrompre leur repas, elles se dirigent doucement vers la porte en bois puis elles attendent, à l’affût.
Immobiles, elles identifient les différents sons. Là, la porte s’ouvre. Ici, ce sont des pas qui résonnent. Et maintenant, c’est leur porte à elles que quelqu’un essaie d’ouvrir ! Un cri de rage les stockent sur place. Puis les pas qui décroissent, la porte qui s’ouvre et que ce quelqu’un ferme à clé…
- « Allons bon v’là aut’chose ! dit Sidonie
- Viens, laisse tomber, on va finir de bouffer le moucheron » lui rétorque Aglaë
Elles se remettent à table, dégustant leur tranquilité retrouvée ainsi que la pov’bête à ailes. Soudain, elles perçoivent encore le bruit de la porte qui se délocke puis s’ouvre. Les mêmes pas se font entendre. Pas de cris de rage mais les grincements de leur porte qui s’entrebaille. Un frottement de quelque chose sur le mur et la lumière les éblouit.
Elles voient une nana, les cheveux (roux de chez roux, à c’t'époque !) en bataille (ah bé bien, le sex appeal !) qui jure comme un charretier contre l’amas de cartons où repose leur toile. La jeune femme sort les cartons, ne voyant pas leur nid douillet. Elle en empile quelques uns hors de leur pièce, enlève d’autres, en remet encore. « Ça suffit comme ça ! » pense Aglaë. Elle regarde son amie, Sidonie, tapie dans l’ombre, sans bouger, comme pour préserver la toile des gestes vengeurs et hargneux de la femelle humaine.
Aglaë se dirige discrètement vers Sidonie et lui propose un plan d’attaque tout simple mais qui avait déjà fait ses preuves avec cette même humaine, d’ailleurs.
Brusquement, je sens quelque chose qui m’effleure… Je regarde et je me vois matée par deux petites vicieuses à 8 yeux chacune !! Je hurle, sors de cette saleté de pièce d’archives et referme la porte… Reusement, j’avais déjà enlevé tous les cartons qui devaient me servir….