...tout en bas, à l’angle de la table en bois,
et tu auras cessé de te balancer aux trois quarts...
Source
OCEANO
Alla fine i rami dei salici non erano
più visibili
e ho detto addio alla terra.
Solo per poterla salutare da lontano,
per immaginare la costa e le sue città,
ricordare di aver visto tutto fuori dalla finestra,
mentre pioveva.
Chi vuoi prendere in giro ? mi dicevo,
l’anno prossimo o forse solo fra pochi mesi
l’indice sarà arrivato all’orlo estremo della carta
giù, allo spigolo del tavolo di legno,
e avrai smesso di dondolarti a tre quarti
e preparare caffè per due la mattina.
Annalisa Comes, Fuori della terraferma, Edizioni Gazebo, Firenze, 2011, pagina 35. Disegni di Fred Charap.
OCÉAN
À la fin les branches des saules n’étaient
plus du tout visibles
et j’ai fait mes adieux à la terre.
Juste pour pouvoir la saluer de loin,
pour imaginer la côte et ses villes,
me souvenir d’avoir tout vu par la fenêtre,
et pourtant il pleuvait.
De qui cherches-tu à te moquer ? me disais-je,
l’an prochain ou peut-être dans quelques mois
tu auras atteint du doigt l’extrême bord de la carte
tout en bas, à l’angle de la table en bois,
et tu auras cessé de te balancer aux trois quarts
et de préparer le café pour deux le matin.
Traduction inédite d’Angèle Paoli
ANNALISA COMES
■ Voir aussi ▼
→ le site d’Annalisa Comes
→ (sur Une autre poésie italienne) d’autres poèmes issus du même recueil, traduits par le CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Culture des Echanges - LECEMO, domaine italo-roman), en collaboration avec Annalisa Comes
→ (sur Tempi irregolari) une recension (en italien) d’Antonio Strinna sur Fuori dalla terraferma
→ le site de Fred Charap
Retour au répertoire de novembre 2011
Retour à l'index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
Retour à l’ index des auteurs
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble