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C'est du propre!

Publié le 07 novembre 2011 par Valou94

Hello les petits clous !
C'est du propre!
Parmi les différences fondamentales entre individus (et donc, les sources potentielles de conflits, thermonucléaires ou pas), la notion d’hygiène est l’une des moins citées et cependant l’une des plus prégnante chez les humains.Tenez, juste un exemple (trois, en fait).
Situation A. Au hasard. Lieu : CUISINE.
Vous êtes dans votre la cuisine (oui, depuis la dernière réorganisation égalitaire des tâches homme/femme dans le couple, ce n’est plus seulement votre cuisine, rappelez-vous), et monsieur a repéré sur le sol impeccable quelques traces humides et d’un marron dégradé à proximité de la chaise du petit dernier, élément à mettre sans doute en relation avec la composition du dernier goûter à base de chocolat au lait. Je sais, appelez-moi Sherlock Holmes.
Ni une ni deux, monsieur récupère l’éponge qui sert à la vaisselle, et frotte les tâches sur le sol.Pour bien finir, il récupère aussi le torchon A VAISSELLE, et tamponne consciencieusement le sol pour bien le sécher.
A cet instant de la lecture, les femmes ont généralement déjà bondi de leur chaise alors que la seule chose qui a éventuellement choqué les hommes, c’est que monsieur ait remarqué les tâches sur le sol et ait trouvé nécessaire de les enlever. Mais bon, c’est aussi sa cuisine, après tout.
Mais ce n’est pas tout.Monsieur aperçoit alors le petit dernier qui baguenaude dans le salon, et constate que les traces marron douteuses sont aussi présentes tout autour de sa bouche et jusque sur ses joues.
Cri d’horreur général des femmes dans la salle. Je sais, c’est insoutenable. Mais je me dois de dire toute la vérité.
Monsieur nettoie alors le visage de l’infortuné enfant avec la même éponge. Avant, quand même, il l’a rincée sous l’eau. Effort.
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Il faut le savoir, l’homme ne comprend absolument pas qu’il soit nécessaire d’avoir 2 éponges dans une cuisine, l’une pour les trucs plutôt propres, et l’autre pour les trucs plutôt sales. Et que les trucs plutôt propres n’incluent PAS tout ce qui appartient anatomiquement à l’un ou l’autre enfant (nous verrons plus tard tout ce qui a trait à l’hygiène corporelle).
Et pourtant, messieurs, ce n’est pas compliqué. Tout ce qui est suffisamment propre pour recevoir des aliments entre dans la catégorie « propre » : vaisselle, plan de travail, table de cuisine, plaques de cuisson...
Tout le reste entre dans la catégorie «crado poulo » et doit être traité avec la seconde éponge, la vieille toute grise qu’on garde exprès pour ça SOUS l’évier bon sang de bonsoir c’est pas compliqué quand même.
 Enfin, j'ai connu pire. Étudiants, certains n’avaient qu’une seule éponge pour tout l’appart, qui pouvait servir aussi bien aux chiottes qu’à la vaisselle. Ceci dit, ils ne lavaient pas souvent leurs chiottes (leur vaisselle non plus, d’ailleurs).
Situation B. Au hasard (encore, c’est fou). Lieu : SALLE DE BAIN. ENFIN, DE DOUCHE.
L’homme prend sa douche. C'est-à-dire qu’il reste 30 minutes assis sous le jet d’eau à penser à tout sauf à se laver, profitant de la sensation bienfaisante de la pluie tiède pour déterminer en vrac le sens de sa vie ou le type de vis nécessaire pour fixer ces satanées armoires au mur, de manière solide mais pas trop visible.
Il se lave ensuite intégralement (cheveux compris) avec ce qui lui tombe sous la main, que ce soit la savonnette de Marseille d’un kilo cinq achetée au rayon lessive, ou votre dernier gel spécifique hygiène intime bio et équitable aux fleurs d’ylang ylang et lait d’ânesse, 150 € le litre.
Ben oui, c’est fait pour laver, non ?
Bien, mais là n’est pas forcément le propos. Quoi que.
Une fois monsieur sorti de sa douche, c’est le tour des enfants, si vous réussissez à les persuader que oui, il faut bien qu’ils se lavent et que l’excuse d’avoir pris une douche il y a trois jours n’est pas suffisante, surtout si l’on prend en compte le fait qu’ils ont joué dans la boue toute la journée, fait du dessin corporel sur eux-mêmes avec leurs feutres et mangé le poulet à midi avec les doigts, ketchup compris (d’autant que le ketchup, ça fait des paquets dans les cheveux).
Et oui, l’enfant de sexe mâle ne comprend pas la nécessité de se laver, et n’y voit que deux intérêts, celui de jouer avec l’eau et celui d’être à poil et donc de pouvoir en toute liberté se tirer sur la nouille. Finalement, ça ne change pas trop à l’âge adulte.
Une fois sous l’eau, apprentissage de l’autonomie, tout ça (et tranquillité des parents, un peu aussi), les enfants se lavent seuls.
Après 112 rappels à l’ordre. Mais seuls.
Le hic, c’est qu’un schtroumpf considère que chaque centimètre carré de peau nécessite une noisette de gel douche.Parce que le gel douche, ça mousse et c’est rigolo.
Le schtroumpf, étant un enfant, a des joies stupides simples.
Mais toi, lorsque tu rachètes 3 flacons par semaine de gel bébé « ne pique pas les yeux, évite les nœuds », tu trouve ça nettement moins drôle, la mousse (d’ailleurs, tu en profites pour prendre aussi 5 tubes de dentifrice, que le schtroumpf avale comme s’il s’agissait de crème au chocolat. Le schtroumpf se fiche des recommandations des dentistes en terme d’apport fluoré, le bougre).
La mousse, ça te saoule surtout qu’après, il faut la rincer, et là, tu t’y colles forcément, sinon le schtroumpf sort de la douche avec les cheveux pas rincés et des bulles entre les fesses.
Tu rinces, donc, il y a une tonne de mousse dans le bac à douche, ça ne s’évacue pas, les pieds du schtroumpf sont invisibles tellement ils sont moussus, tu dois le porter pour pouvoir le rincer, tu t’esquintes le dos, comme d’hab, et là l’homme te sors « mais pourquoi tu l’aides ? Il se débrouille très bien tout seul ».
Situation C. Au hasard (dingue, oui, je sais). Lieu : CHAMBRE. 
Mesdames, je m’insurge contre ces allégations mensongères qui proclament à tort que nous sommes plus compliquées que les hommes.
Je tiens d'ailleurs la preuve que c’est faux : les fringues.
Moi, j’ai deux catégories de fringues : les fringues propres, bien rangées dans les étagères, et les sales, dans le panier de linge sale.
L’homme, lui, dispose de tout un ensemble de catégories que j’ai tenté de simplifier pour la démonstration, mais en vrai il y en a plus que ça :
- vêtements propres
- vêtements presque propres
- vêtements moyens
- vêtements à finir (comprendre, pourris)
- vêtements complètement sales mais "j’attends que tu remontes la prochaine lessive j’en ai plus"
- vêtements définitivement perdus pour la nation
Chacune de ces catégories, sauf la première et la dernière, étant matérialisée par un petit tas placé à un endroit stratégique : le linteau de la cheminée / le chauffage / le pied du lit / la table de nuit.
Comment l’homme détermine-t-il l’appartenance à telle ou telle catégorie ? Très facilement, en sentant le vêtement et en observant sa couleur.
Classe, je sais.
Ca se passe comme ça chez vous aussi ?
A bientôt les petits clous !

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