…Contre l’Afrique.
Les comploteurs ont l’argument fatidique pour justifier l’injustifiable: dictateur. C’est le vocable utilisé pour désigner le martyr Mouammar Kadhafi. Mais, quelle charte internationale stipule qu’on doit faire la guerre à une dictature ? Kadhafi n’était pas un saint, loin s’en faut, mais, dans ce bas monde, donnez-moi le nom d’un saint. Et puis, qu’est-ce qu’une dictature ? La Chine cumule à elle seule tous les ingrédients du déterministe-probabiliste de la dictature. Or, en Libye, à part des accusations frauduleuses, un récit apocryphe de la soi disant « ligue des droits de l’homme de Libye, aucune preuve sérieuse, tangible.
Mais, l’avantage de la Chine est sa puissance. Personne n’osera l’attaquer. Les salmigondis sur la causalité de la « protection des civils » sont battus en brèche. Ce sont eux les victimes de cette vaste opération criminelle. Si la vie se résumait à la liberté et/ou démocratie, alors, la Libye, par procuration, s’est engagée dans une aventure sans lendemain. La suppression de facto du modèle sociétal de la Jamahariya arabe libyenne, le côté cognitif etc., fera prendre conscience aux Libyens qu’ils ont été victimes du plus grand foutage de gueule du siècle.
Comment peut-on engager autant de forces pour déstabiliser un petit pays de 6 millions d’habitants ? Il n’y a pas de hasard. Mouammar Kadhafi était le dernier rempart à la re-colonisation de l’Afrique. Son crime: avoir nationalisé les matières premières de son pays, penser baisser le joug occidental sur les transactions financières et baisser les bénéfices colossaux engrangés par les sociétés de communications téléphoniques (500 millions $/an), en mettant sur pied le satellite RASCOM. Aussi, la société Oil Libya commençait, en Afrique, à prendre des parts considérables à Total, en rachetant des groupes comme ExxonMobil, Chevron ou Shell. Donc, le reste n’est que verbiage vaseux.
Comment expliquer que, il y a deux semaines déjà, alors qu’il y avait encore des combats en Libye, qui se poursuivent toujours par ailleurs, le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, ait effectué un voyage de profanation sur les cadavres frais du peuple libyen, à Tripoli, avec une forte délégation d’hommes d’affaires français ? Vous comprenez donc que les arguments « mou du genou » qui viennent tenter de justifier des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et tutti quanti ne sont que de l’esbroufe. Mais, le pire est à venir si les peuples d’Occident, c’est à dire nous, ici en France notamment, restons observateurs.
Pour arriver à leur fin, s’appuyant sur ce machin qu’est l’ONU et dont la place des pays africains ne sert à rien, les prédateurs ont fait ce qu’ils voulaient. On connaissait l’issue. J’avais dit, le mois de juin dernier sur Télésud, que « c’était fini », vu l’inconsistance des dirigeants africains qui donnaient un blanc-seing aux Occidentaux pour faire ce qu’ils voulaient en Libye. J’avais vu juste. Violant toutes les conventions internationales, notamment en utilisant des mercenaires, triturant la résolution 1973 en distribuant des armes, la boucle était bouclée. Tous les dirigeants occidentaux doivent, si le droit et la justice existaient vraiment, répondre de leurs crimes devant des juridictions internationales. Les Occidentaux ne s’embarrassent pas d’installer un régime criminel mais obéissant qui leur sied à merveille en Libye