La bruine d’automne m’accompagne
j’avance sous la lumière des réverbères
mes pensées sont confuses
j’hésite entre confiance et lassitude
la vie est lutte permanente
parfois on aurait envie
d’un long
d’un très long repos
Mes pas, la pluie
l’oublie dans le mouvement
j’avance
je ne fais rien d’autre qu’avancer
mon ombre se dédouble
une me précède
l’autre m’accompagne
nous sommes trois
mon parapluie
en ombre chinoise
glisse le long du mur du cimetière
je joue à le suivre des yeux
une de mes ombres m’abandonne
où s’est elle faufilée
pour me faire ainsi faux bond ?
©Adamante