Mais où donc hibernent les anneaux du diable ?

Publié le 11 novembre 2011 par Sambuca

Depuis septembre, chaque fois que je creuse un trou de plantation, il y tombe une grosse chenille du bombyx de la ronce. La première, le 16 septembre, était sur la défensive et s'est enroulée. Depuis elles sont plus actives. Je vous en avais montré une deuxième, version déroulée fin septembre.

En voici une autre en octobre que j'ai regardé se démener au fond du trou quand elle y est tombée. Elle tente de remonter, retombe, retente l'ascension, tombe encore. La paroi est trop verticale. J'ai eu pitié et je l'ai mise dans des ronces bleues un peu plus loin.

Ces chenilles à leur dernier stade vont hiberner. Tout le monde parle de leur agitation à cette époque de l'année parce qu'elles recherchent frénétiquement un abri pour l'hiver. Elles courent partout, elles traversent même les routes. Mais, et j'ai visité tous les sites pendant des heures, personne ne dit ce qu'elles cherchent comme abri. On a l'impression que c'est le même texte sur tous les sites, partout il est question de la recherche d'un abri mais la description du type d'abri n'est nulle part.

Un grand nombre de papillons de nuit hibernent sous forme d'une chenille qui s'enterre. Est-il possible que parmi les abris recherchés par la chenille de Macrothylacia rubi, le bombyx de la ronce, il y ait la solution du sol ? Voilà ce qui m'y fait penser :

Le 9 novembre je creuse encore une fois un trou. C'est pour planter un abricotier. La zone où je creuse est couverte de fraisiers sauvages, un délice pour cette chenille. En fait elle est très vorace et mange tout ce qui lui tombe sous les dents. J'ai terminé mon trou, je donne un dernier coup avec ma petite pelle à main pour enfouir de l'engrais et je ramène un anneau du diable complètement enroulé et immobile :

Je ne peux affirmer à cent pour cent que je l'ai sortie de terre, qu'elle n'est pas tombée dans le trou en même temps je j'enfonçais ma pelle. Mais j'ai vraiment eu l'impression que je l'ai sortie de terre. Regardez comme elle est engluée de terre. Rien à voir avec les quelques grains de terre au bout des poils de celles qui tombaient dans le trou. Elle a tellement de terre collée jusqu'à la peau que je n'ai pas cherché à la nettoyer, je l'aurais blessée. Dans le doute je l'ai reposée sur ma cuvette de terre bien souple, je lui ai mis un peu de terre dessus. Ainsi elle aura le choix d'en sortir ou de s'enterrer plus profondément.

J'ai ressorti des photos d'une ponte observée en mai. Cela ressemble à une ponte du bombyx de la ronce. Pas étonnant qu'il y ait des chenilles partout.