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Je me souviens

Publié le 12 novembre 2011 par Jeff @DagenaisJF
Samedi matin, j'avais reçu une invitation que je ne me serais jamais attendu de recevoir. Mon fils cadet et son oncle, mon « beau-frère » m'avaient invité à partager le repas du soir en leur bonne compagnie. Un bon pâté chinois « home made » dont le parrain de fiston connait si bien le secret.
Le rendez-vous était pour 17h30 et je trépignais d'impatience à l'idée de les revoir réunis. En effet, le parrain de fiston lui avait offert l'hospitalité, une chambre bien à lui en attendant que le chat retombe sur ses pattes. Le temps de réorganiser sa vie en quelque sorte. Une belle occasion de repartir à neuf.
Fiston m'avait demandé un service et comme il habite Longueuil, l'occasion était trop belle pour ne pas en profiter et ainsi faire une pierre deux coups. Cette opportunité m'a permis de renouer plus sérieusement avec mon fils. Ma dernière rencontre avec lui remonte à plusieurs mois alors qu'il logeait avec son frère aîné. 
Sans vouloir entrer dans les détails et pour éviter de lever le voile sur des recoins de sa vie privée, et c'est bien correcte puisque le respect fait partie de mes valeurs intrinsèques, je voulais en savoir davantage à son propos, connaître son mode de vie actuel, son travail, ses amours, sa famille.
D'ordinaire, il est peu bavard. Il n'aime pas se confier ou parler de lui. Je sais, il est un peu mystérieux mais il est ainsi. Et c'est parce qu'il est comme tel que je l'aime. Bien sûr, il a mes défauts. Il retient de moi mais il a aussi de belles qualités. Il lui faut seulement du temps pour les mettre davantage en valeur.
Quoi qu'il en soit, aussitôt arrivé dans l'appartement, il m'a fait visiter les lieux en commençant par sa chambre. Je voulais voir où il dormait, où il vivait. Le genre d'endroit réservé uniquement à son enfant.
Tout en sachant que la pièce n'était pas tellement présentable à des visiteurs, mon fils n'avait pas hésité une seconde en poussant la porte. Mais il est devenu un adulte depuis le 18 septembre dernier. Je dois respecter ses choix et sa façon de vivre.
Je ne peux que le conseiller adroitement, le guider dans ses propres choix. Le guider dans son cheminement personnel. Il se sent seul maintenant. Il a son oncle. Et il m'a moi. Il sait qu'il peut compter sur moi. Dans la mesure du possible bien évidemment.
Après m'avoir fait l'honneur de la visite du logement, on s'est assis et on a discuté. De tout et de rien. De la famille. De ses sentiments par rapport à tout ça. De ses goûts et de ses talents pour la musique qu'il a créé lui-même à l'aide d'un logiciel qu'il s'est procuré sur le Net.
Oui, fiston a développé une aptitude pour la musique par ordinateur. D'ailleurs, il est souvent assis devant son clavier. Soit pour son fan club (ses ami(e)s sur Facebook) ou soit à finaliser ses créations musicales. Il a du talent et il le sait. Et son père est fier de lui.
Mais il manque d'outils et il sait que pour les obtenir, il doit travailler. Un autre don naturel et l'observant souvent par le biais de ses photos pour en parler ici, c'est une aisance marquée pour devenir mannequin. Il possède un corps d'athlète et il est plutôt photogénique.
Il a besoin d'un porte-folio pour l'aider à démarrer une carrière. Mais encore une fois, ça revient à dire qu'il doit bosser s'il veut réaliser ses rêves. Et selon mon expérience, il peut y arriver s'il a la volonté. Et je sais qu'il le peut, s'il le veut. La balle est dans son camps.
Plus tard, son parrain est arrivé. On a discuté autour de la table pendant que le repas mijotait sur le feu. Fiston était exténué et il est parti se coucher en me demandant de l'excuser. Bien sûr, lui avais-je répondu. Ton oncle et moi on va jaser pendant que tu vas te reposer.
Il avait dormi 16 heures, selon ce que j'ai pu apprendre le lendemain. Je crois que c'était le prix à payer pour être demeuré debout trop longtemps. C'était un mal nécessaire. Son corps en avait bien besoin et c'est tant mieux.
Le repas était savoureux. Un pâté chinois franchement réussi. Mon beau-frère avait même rajouté des petits pois dans sa recette originale. J'en aurais repris une deuxième fois mais je ne voulais pas abuser. Il pourra se faire des lunchs pour sa semaine au boulot.
On a continué de parler, de jaser jusque tard dans la soirée. Il était passé 22h30 lorsque j'ai quitté mon hôte. La fatigue commençait à se faire sentir et l'heure de partir était arrivé. À voir son visage, je savais qu'il était content de me revoir et de discuter. C'était réciproque aussi.
Après l'avoir remercié pour tout et surtout pour l'invitation, j'ai ouvert la porte et descendu les escaliers de l'édifice en quelques enjambées. Le retour vers Saint-hyacinthe s'était fait en silence. Je voulais me rappeler les bons souvenirs que j'avais eu avec fiston comme avec le beau-frère.
Et la prochaine fois, c'est moi qui invite !

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