Après Intouchables que j’ai vu jeudi dernier j’avais très envie d’aller voir Polisse dans un autre style.
Le pitch allociné?
Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Au début on est un peu pris de cours car on se retrouve tout de go dans le quotidien de la BPM et leur quotidien est fait de dépositions sur des thèmes plutôt hardos tels que le viol, la pédophilie, le vol ou encore l’abandon…
Le film est tourné tel un reportage.
J’y ai cru.
Les personnages incarnés par des acteurs tels que Joey Starr, Marina Foïs, Catherine Viard ou encore Nicolas Duchauvelle vivent leur métier avec passion. Certains le font pour sauver l’enfant qu’ils ont été, d’autres par vengeance mais tous le font avec coeur. Difficile de faire alors la part des choses quand la journée se termine.
Maïwenn joue dans son film avec pudeur. Elle semble nous accompagner et nous guider…
Quelques scènes sont bouleversantes comme celle de cette femme africaine à qui l’on arrache son enfant pour le placer en foyer alors qu’elle retourne dormir sous une tente…
On rit aussi comme pour décompresser de toutes cette violence verbale.. Cet impensable qui existe mais que l’on veut éloigner pour se protéger.
Joey Starr est très crédible dans ce rôle taillé pour lui. On le sent à l’aise, les dialogues sont dits avec naturel. Les émotions passent. J’ai eu envie de danser avec lui moi aussi…
Il n’y a malgré tout pas de réel héros et c’est toute l’équipe qui est mise à l’honneur.
Les scènes sont courtes, s’enchaînent avec beaucoup de rythme du début à la fin… abrupte…
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