Si seulement je n’avais pas perdu la tête je me sentirais belle ; seulement dans des temps très anciens elle m’a été ôtée. J’ai beau entremêler mes ramifications, mettre de l’épaisseur dans mes rameaux, posséder un nombril à piercing, rien n’y fait, il me manque l’essentiel.
Alors, depuis tous ces siècles j’ai fini par prendre racine et rêver à ce qu’aurait pu être ma vie si je n’avais pas été un arbre.
Texte de Marie-Laure Bigand
Exposition Mots Arts, à voir jusqu'au 20 novembre...