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Passagers mystères - Suite et fin

Publié le 14 novembre 2011 par Jeff @DagenaisJF
Passagers mystères - Suite et finLors de mon précédent billet, j'avais mentionné que je dévoilerais davantage mes « passagers mystères » ainsi que ce voyage de deux jours dans la belle et grande ville de Québec. 
J'avais spécifié que je logerais dans un hôtel cinq étoiles, le Loews le Concorde qui se situe à quelques pas des plaines d'Abraham. Et ce fut effectivement le cas. 
J'étais au 9e étage et j'ai pu admirer le Château Frontenac, le majestueux fleuve Saint-Laurent ainsi que l'île d'Orléans à l'horizon. Là, sur cet immense rocher recouvert de végétation,   à l'endroit même où plusieurs de mes ancêtres avaient vécus, il y a de cela plusieurs siècles. Passagers mystères - Suite et fin
Mais, pour tout vous dire, j'ai eu la surprise du moment en voyant arriver vers moi ces quelques jeunes femmes tout de rouge vêtues et arborant le blason de l'équipe sportive de l'université McGill sur le devant de leurs manteaux. Passagers mystères - Suite et fin
En réalité, elles n'étaient que dix (10) athlètes, des étudiantes  accompagnées de deux instructeurs à effectuer le trajet Montréal-Québec afin de participer au Championnat canadien de Cross-Country (SIC) 2011 qui se tient sur les plaines d'Abraham cette année.

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Disons alors au revoir aux Cheerleaders et aux Alouettes de Montréal et saluons le courage et la volonté de ces quelques jeunes femmes venues courir cinq kilomètres. La journée était plutôt froide et la neige recouvrait encore le sol à mon réveil. 
Avant notre départ de l'université, les responsables ne m'avaient remis aucun itinéraire ni horaire quelconque et cela me rendait inconfortable vis à vis du groupe. Ne pas savoir exactement où me diriger ni de connaître ma destination finale me mettait hors de moi.
Normalement, le transporteur doit faxer le contrat et l'itinéraire afin que le chauffeur soit prêt avant même d'arriver chez son client. Ce n'est que la moindre des choses. Question de professionnalisme aussi. C'est en arrivant sur place que j'ai su où je devais aller. Les transporteurs devraient insister à mon avis.
Mes passagères allaient courir pour le championnat canadien de Cross-Country qui eu lieu sur les plaines le samedi 12 novembre 2011. Quant à la question qui était de savoir pourquoi avoir choisi de dormir au Loews, la réponse était nettement claire : la proximité des lieux.
La course se faisait directement sur les plaines et l'hôtel n'était qu'à quelques pas de marche du sentier. Ce nolisé de deux jours avaient été rien de plus que du temps de repos, sauf pour le repas du vendredi soir.

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Restaurant Pacini de Ste-Foy

Le groupe avait réservé au Pacini du Chemin Ste-Foy, tout près de l'université Laval. À cause du manque d'espace pour l'autocar, j'avais été restreint de le garer sur le campus même situé en face du restaurant. J'espérais seulement ne pas avoir une mauvaise surprise accrochée au pare-brise.
Le repas avait été délicieux. J'avais choisi une escalope de poulet grillée rosemarino dans une sauce au romarin et au citron, accompagnée de linguines sautées à l’huile d’olive extra vierge et au zucchini ou de nos frites parmigiana et accompagnée d'un soda bien froid. Ensuite, retour au Loews pour les débarquer et prendre congé jusqu'au lendemain soir.

Comme il n'y avait aucun stationnement réservé aux autocars pour une nuit complète près de l'hôtel, le concierge m'avait recommandé de le laisser au parc Victoria (1, rue du Cardinal-Maurice-Roy), juste à côté du poste de police. J'ai pris un taxi pour retourner à l'hôtel et un second le lendemain en début d'après-midi. Passagers mystères - Suite et finHeureusement que l'employeur rembourse les courses de taxi. L'aller-retour m'avait coûté près de 30 $ au bas mot. Le parc Victoria étant situé dans la basse ville et même si j'avais été en grande forme, il n'était pas question de grimper cette pente à pied dans ma condition.Le retour s'était fait dans la bonne humeur et je dois avouer que cette balade en taxi avait remonté le temps de quelques années plus tôt, alors que je gagnais aussi ma vie dans le domaine du transport par taxi. J'avais même créé un blogue pour la circonstance et qui s'intitule : Un taxi sur la rive sud


Passagers mystères - Suite et fin

Mais ce carnet n'est plus qu'un souvenir. Le lien existe toujours puisque je suis incapable de le supprimer à la source, c'est à dire via Blogger. Quoi qu'il en soit, le chauffeur de la compagnie Taxi Coop dont les bureaux sont sur la 2e Avenue à Québec me rappelait également ces bons souvenir comme... chauffeur de car ! Passagers mystères - Suite et fin


Passagers mystères - Suite et finIl avait fait ce boulot des années avant de faire le grand saut comme propriétaire de son propre permis. Son dernier employeur avait été La Québécoise et comme il en avait eu assez du salaire minable qu'il recevait, il avait décidé de faire le grand saut comme travailleur autonome. Selon lui, il avait fait le bon choix et ne le regrette aucunement. Comme quoi la vie nous réserve toujours des surprises. Nous étions à peine arrivé à la porte qu'il me donna le reçu que j'avais demandé au départ et me souhaita bonne chance. Et c'était  réciproque d'ailleurs.Tout en prenant le chemin de l'ascenseur à travers le hall principal, je ne pouvais détacher mes pensées de cette conversation. Et je me suis rendu compte au final que lui et moi avions traversés (presque) les mêmes épreuves mais à l'inverse. Au départ, il avait été chauffeur d'autocar et moi chauffeur de taxi et maintenant, les rôles sont inversés. Étrange, non ? Passagers mystères - Suite et finLa sonnerie du téléphone m'avait réveillé brusquement. Il était 10 heures 30 et le coach de l'équipe féminine était au bout du fil pour m'annoncer qu'il n'aurait pas besoin de mes services avant 17 heures. Je pouvais donc garder la chambre et me reposer plus longuement. Chouette ! Passagers mystères - Suite et finJe m'étais levé vers midi trente et en tirant les rideaux d'une blancheur immaculée, j'apercevais la ville sous une couche de nuage et des flocons de neige tomber par milliers. La météo ne s'était pas trompée hier soir en attendant de monter à ma chambre. Il avait bien neigé cette nuit-là et pour me le prouver, elle recouvrait encore fraîchement la pelouse en plusieurs endroits. Après être sorti du taxi au parc Victoria afin de récupérer ma monture, je pouvais apercevoir de l'amoncellement de neige par endroit. D'abord sur les lampes (3) de positionnement installées sur les deux côtés du véhicule et ensuite sur les deux pare-chocs qui, visiblement, n'étaient plus noirs. Aussitôt l'inspection terminée et la température ambiante du car plus confortable, j'ai mis le cap vers le manège militaire.À cet endroit, il y a un grand parc gazonné et des places de stationnement pour des autobus d'excursion. Le parc était quasiment désert, à l'exception d'un collègue (bossant pour la compagnie Excellence) en attente de son équipe de soccer. je me suis garé derrière. J'avais droit à deux heures selon l'affiche. J'en ai pris le double. D'abord, j'avais mangé vers 14 heures au Mc Do de la grande-Allée et pour le repas du soir, chez St-Hubert qui se trouvait face à moi et au rez-de-chaussée de l'hôtel Château Laurier. Au départ je voulais bouffer dans le car mais je me suis ravisé. Je ne voulais pas me salir les doigts.Je suis donc allé manger sur place pour déguster une poutine au poulet. Il devait être autour de 19h30. Ce repas n'est pas sur le menu de la salle à manger mais ayant déjà bossé vous savez où, je savais que je pouvais en commander une. C'est à mon avis la meilleure parce qu'elle contient de gros morceaux de viandes blanches mélangée au fromage à poutine. Un délice ! Et j'avais envie de prendre quelque chose de différent et qui se mange plus rapidement.De retour assis derrière mon propre siège, le dossier reculé et plus confortable, j'attendais l'heure du départ. Il était prévu pour 21 heures au Loews. À l'origine, le banquet devait avoir lieu au Delta, à quelques minutes à pieds à peine du nôtre mais le plan avait changé au cours de la journée.Je n'étais pas mécontent de cette décision après tout. Je m'attendais à un peu de retard comme c'est souvent le cas lors de telles festivités. Le départ officiel avait été décalé à 22 heures plutôt qu'à 21 heures, comme mon contrat le prévoyait au départ.Le retour s'était fait rapidement. Je suis entrer sur l'île de Montréal par le pont Jacques-Cartier. Il était minuit trente-neuf. Pourtant, je ne roulais qu'à 110 km/h. Le limiteur de vitesse ne m'autorisant pas à rouler à une vitesse supérieure. Mes passagères et les responsables s'étaient endormis pendant le visionnement d'un film « de fille ». Je me suis toujours permis d'allumer le plafonnier au moins cinq minutes avant d'arriver à destination. Pour m'assurer qu'ils soient bien éveillés avant le débarquement.Je savais que ce genre de voyage ne me gratifierais pas d'un pourboire. La grande majorité des écoles malgré des voyages de plusieurs jours en leurs compagnies ignorent ce genre de rétribution, sauf si elles l'auront fait dans le passé.Dans le domaine du nolisé, il est courant pour un chauffeur de recevoir, en plus de son salaire et du perdieme (lire aussi Per die m ou indemnité de repas) reçu avant départ. Le pourboire lui permet d'assurer sa subsistance pendant la période hivernale ou « morte », puisque la saison touristiques se passe principalement l'été. Et comme je le prévoyais depuis le départ, j'avais reçu une bonne poignée de mains en guise de remerciement. Le voyage s'était bien passé et je n'avais presque rien fait pendant ces deux jours consécutifs. J'étais content qu'il se termine aussi bien. Vite fait bien fait est devenu ma devise.Le sourire aux lèvres, je leur ai souhaité bonne chance pour l'an prochain et pris part à une dernière inspection visuelle des porte-bagages avant mon retour au garage de Boucherville. Rien sur les sièges ni sous, je me suis rassis à ma place et me suis assuré d'avoir mis à jour ma fiche journalière.Et après avoir vérifié deux fois mon angle mort dans le miroir convexe à ma gauche et actionné le clignotant pour indiquer mon départ imminent, j'ai salué ma gang une dernière fois et suis parti reconduire le Prevost à sa demeure initiale. Ceci étant dit, je suis arrivé à la maison bien plus tard que je l'aurais cru. En ouvrant la porte et jetant un oeil à l'horloge du four micro-ondes devant moi, elle indiquait 2:22 du matin ! Bonne nuit vous autres ! Passagers mystères - Suite et fin

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