Pourtant je ne suis pas partie trop vite, mais là, je cale. J’ai l’impression que ce que j’écris ne sert à rien. C’est un roman particulier et je doute qu’il intéresse beaucoup de monde….
Y’a pas d’histoire : voilà ce que je réponds à tous ceux qui me demandent « C’est quoi l’histoire ? » Ben voilà, dans Solitudes, y’a pas d’histoire au sens un début, un déroulement logique, une fin. Y’a même pas de péripéties palpitantes. C’est une succession de scènes de vies qui pourraient tout aussi bien être interverties (d’ailleurs je saute des chapitres, je reviens en arrière et je les remets même pas dans l’ordre… c’est pas si grave, ça marche aussi, c’est dire !) – Un chapitre entier sur un plat de lasagnes, faut le faire quand même !
Y’a pas de relations entre les personnages : du moins pas de relations particulières, c’est le genre de relations qu’on connait tous, qu’on a tous eu : une scène avec un beau-frère, pas besoin d’approfondir une relation qui n’est PAS approfondie. On se fait la bise, on parle un peu boulot/problème de famille et bonjour/bonsoir, on se reverra à Noël. Pourquoi devrait-il y avoir plus que ça ? Ce que je décris, je veux que ça soit le plus proche de la vraie vie. Du coup, non, y’a pas de relations particulières à approfondir entre les personnages.
Alors qu’est-ce que c’est que ce bouquin ? Ben une succession de flash de vies avec pour thème central les solitudes quotidiennes. Du coup, je doute sur l’intérêt du truc. J’ai peur que ça soit un peu chiant pour tout vous dire. Manque de pot, j’ai demandé son avis à mon homme parce que je doutais.
« Mais si j’aime pas, tu vas arrêter. Je te dis quoi si j’aime pas ?
- Rien, tu me dis rien. »
Un quart d’heure plus tard, il débarque, me réveille (oui, c’était samedi soir vers 23h) et me sort : « Tu vas me détester, mais si t’arrêtes, je vais t’en vouloir à vie ! Je veux savoir la suite. »
D’un côté, c’est sympa de sa part, de l’autre, il me le dit presque à chaque texte en cours… et comme il a ajouté « Je suis honnête, je ne te dis pas ça à chaque fois, alors tu le finis ! » je doute de sa sincérité
Bref, je vais le finir ! Sauf que niveau NaNo, j’ai intérêt à me bouger. Chaque jour qui passe, je décroche un peu plus. Pourquoi ? Parce que je n’arrive pas à écrire à la maison (les petits courent, crient, jouent bruyamment), j’ai des rendez-vous sans arrêt partout (anniversaire, ciné, resto, opéra, sortie…) qui me coupent mes journées et finalement, j’ai besoin d’un peu de temps pour réfléchir à ce que j’écris (c’est con, parce que pendant le NaNoWriMo, on ne réfléchit pas ! Ouais, ben j’arrive pas à l’écrire sans réfléchir cette histoire
On passe la moitié du mois, je ne suis à la moitié du roman (qui sera plus court que prévu 40k au lieu de 50k de mots… donc trop court pour le NaNo
(en attendant le dernier chapitre (le chapitre 12) que j’ai pondu, faites pas trop attention, j’étais fatiguée. Il est rempli de redondances particulièrement horribles et surtout évitables – mais j’ai écrit avec WriteOrDie sans trop réfléchir… moralité : je vais arrêter d’écrire sans réfléchir, ça vaut mieux