Trop tard pour limiter le réchauffement à 2°C, d’après ‘Nature’
Crise de l'euro + Fukushima : avez-vous remarqué comme on n'a jamais aussi peu parlé du climat dans les médias ? Il y a trois ans, lors du sommet de Copenhague, nous baignions dans le béni-oui-ouisme. Aujourd'hui, à trois semaines du sommet sur le climat de Durban, nous voilà tombés dans le déni de réalité.
Une étude publiée par Nature vient pourtant de confirmer les craintes de nombreux de spécialistes et observateurs : à moins d'une révolution, contenir le réchauffement de l'atmosphère en deçà de 2°C est déjà devenu impossible.
Un commentaire :
L’évolution actuelle des émissions de CO2 nous place au-delà du pire des scénarios du GIEC, celui d’une hausse des températures moyennes d’au moins 5°C d’ici à 2100.
Lors de la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, nous étions à environ moins 5°C par rapport à la moyenne de température actuelle, les conséquences en étaient des glaciers dans le nord de l’Europe et des sols gelés dans le sud. La population de ce qui allait devenir la France était alors constituée de quelques dizaines de milliers de chasseurs de rennes.
Les petites filles qui naissent aujourd’hui ont une espérance de vie théorique d’une centaine d’année, ce ne sont donc pas d’hypothétiques générations futures qui vont devoir subir les conséquences de notre mode de vie, mais nos enfants et petits enfants. C’est impressionnant de voir comment tout le monde s’en fout, comment l’addiction à la consommation est capable de produire l'hébétude qui mène notre espèce au suicide collectif.
Pascal Bourgois
Changeons nos modes de décision et passons à une conversion écologique et solidaire de nos habitudes et de notre société
Jean-Robert Bos
Coopérateur de l’écologie politique