Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l'oreille des autres.
« Et si nous regardions la vie par les interstices de la mort ? »
À force de mourir et de n'en dire rien
Vous aviez fait jaillir un jour, sans y songer,
Un grand pommier en fleurs, au milieu de l'hiver.
Quand nul ne la regarde
La mer n’est plus la mer.
Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit...(La mer secrète).
Sous la peau des ténèbres,
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
(La fable du Monde Poésie/Gallimard)