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Etat chronique de poésie 1385

Publié le 18 novembre 2011 par Xavierlaine081

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1385

O vent qui t’égosille

Hurle entre poutres et tuiles

Arrache ultimes feuilles

Laissant nu arbre

Au ciel gris d’aube tardive

.

Fureur d’un temps

Qui voit l’homme presque défait

Déchu de son piédestal d’humaine condition

Bête parmi les bêtes

Proie pour lui-même

Jamais satisfait de ses ultimes conquêtes

.

Toujours plus est sa devise

Prêt à sacrifier le nid qui l’accueille

Brisant le jouet offert à sa naissance

Sans un regard de compassion

Pour ceux qui lui succèderont

*

O vent donc accomplit ton œuvre

Lave les rêves de tous soupçons

Sèche le sang sur les rues de l’histoire

Ouvre pupilles et paupières

Froisse encore un peu la jupe

Montre beauté en grandes lumières d’avenir

Poussant au large cauchemars

*

Mes yeux se penchent sur un soupir

Un soupçon de rêve ourle tes lèvres

Ta source amoureuse scintille à l’orée du jour

Je te suis en des ruelles ombrées

Entre en ta demeure d’esthète

.

Me voilà livré à tes appétits candides

Candidat volontaire d’un avenir sans dessein

.

Manosque, 8 octobre 2011

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