à la nouvelle librairie El Salón del libro, 21 rue des Fossés Saint-Jacques. Paris 5e (Près du Panthéon).
Rencontre avec l'écrivain cubain Verónica Vega pour son livre aux éditions Christian Bourgois, Partir, un point c'est tout.
En 2006, elle commence un roman à trois mains, avec un poète cubain vivant à Cuba et une écrivaine cubaine habitant à Munich. Le projet échoue mais elle décide de continuer seule le roman qu'elle achève et intitule Partir, un point c'est tout (inédit en espagnol).
Elle travaille par ailleurs pour une émission radiophonique pour enfants et s'est attelée à l'écriture d'un nouveau roman.
Aux antipodes des cartes postales qui montrent une Havane exotique et plaisante, Verónica Vega offre un portrait vivant et complexe de Cuba en forme d'autobiographie collective du groupe d'artistes qu'elle fréquente. Rien ne semble inventé : ni les gens, ni les multiples références au monde cubain des arts et de la culture, ni les détails du tableau de la vie quotidienne où surgissent quelques reliquats de l'influence soviétique en même temps que la prégnance et l'attirance pour les États-Unis, perçus comme un eldorado accessible seulement à un quota de citoyens cubains limité chaque année. Elle-même a commencé à écrire son roman sur un passeport périmé, sur lequel jamais n'a été apposé le visa pour les États-Unis demandé en 1993. À quoi bon, d'ailleurs ? Son père lui avait écrit, comme un signe avant-coureur : « Ne viens pas me rejoindre à New York, je ne peux pas te recevoir chez moi. Va plutôt à Miami. » Ni New York ni Miami... ce sera pour toujours Alamar, à Cuba.
Traduit de l'espagnol (Cuba) par Christilla Vasserot.