Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, l’équation insoluble de L’impérialisme

Publié le 22 novembre 2011 par Menye Alain

Laurent Gbagbo

TRIBUNE LIBRE D’ELYMB’ADIKALO

Il avait déclaré : « S’il arrivait que je tombe un jour,  enjambez mon corps et continuez le combat car, le serpent n’est pas encore mort ». Ces paroles de prophétie sont celles d’un combattant dévoué  à la libération de la conscience kemite car la conscience précède la liberté.

Après nous avoir gavé des paroles d’aliénation de la Bible, voici venue l’heure de la nouvelle religion appelée démocratie avec pour tête de pont, ladite « communauté internationale » comme nouveau Dieu.

La soi-disant communauté internationale (françameriquafrique) qui croyait qu’en  déversant des tonnes de bombes sur la population ivoirienne, elle allait  à son corps défendant prendre fait et cause de sa barbarie militaire, génocidaire (traumatiser la population), et faire accepter à la tête de sa présidence un usurpateur (Ouatarra le militaire en civile), s’est trompée. L’équation de ces apprentis sorciers s’avère aujourd’hui plus difficile qu’ils ne le pensaient. Cette équation insoluble a un mérite, c’est que le père des refondateurs  et historien de son état, avait compris que la conscience précédait la liberté d’où la multiplication des organes de conscientisation au sein de sa population telles que les agoras, les parlements, ou les cercles de réflexion dans les universités etc…

En « minant » le terrain de cette façon, le président Gbagbo a certes perdu la bataille militaire, mais est entrain de marquer des points sur ce terrain et rend de plus en plus difficile la gouvernance de la françameriquafrique du chef de guerre et prestidigitateur Ouattara. Le gouverneur de la Côte d’Ivoire, Ouattara, et ses maitres à penser Obama et Sarkozy, n’ont plus le sommeil tranquille et ne savent plus à quels saints se vouer. En présentant le kidnapping du président Gbagbo devant les télés du monde entier depuis sa résidence présidentielle comment un trophée de guerre, Obama le Bounty, et Sarkozy  le mégalo, ont voulu laver l’affront post présidentielle qu’il  leur avait opposé. L’histoire étant le barycentre de la vérité, elle nous révèle que la barbarie de l’homme blanc lui a toujours imposé de ramener un trophée de guerre après la bataille en l’occurrence la tête de son ennemi. N’en   déplaise à ses détracteurs, ceux qui ont toujours dit que Gbagbo est une bête de la scène politique n’avaient pas tort car même étant en prison ses adversaires se rendent compte qu’il reste très populaire et plus présent dans la vie politique que jamais. Cette façon de faire de l’ombre à ses adversaires politiques, prouve, si besoin est encore, qu’il est le vrai vainqueur des élections présidentielles dans ce pays. Certaines grandes oreilles nous provenant du nord du pays nous disent que ses geôliers admirent son courage, sa détermination et sa ténacité, face à l’injustice faite aux Ivoiriens par l’impérialisme. Ces mêmes grandes oreilles vont jusqu’à dire que son transfert au nord a été une aubaine pour lui car, il arrive à mieux expliquer sa cause auprès de ses geôliers et les vraies raisons de la guerre qu’on mène à la Côte d’Ivoire par le biais du mercenaire Ouatarra.

 In fine, en retour, ce sont ses geôliers qui sont devenus  par la force des choses, ses portes parole auprès de la population ivoirienne. Cette population qui semble être mieux informée aujourd’hui plus qu’hier, l’exprime par l’intermédiaire des pagnes et des tee-shirts à l’effigie de son excellence Laurent Koudou Gbagbo, lesdits vêtements estampillés de slogans comme : « Gbagbo kafissa (Gbagbo est mieux)». D’après  Gbagbo, « le temps est l’autre nom de Dieu ». Aujourd’hui, ses bourreaux se rendent compte de l’effet inverse de leur politique (regrettent de ne l’avoir pas tué) et suggèrent un transfert vers la Cour pénale internationale (CPI). C’est un non sens.

Ironie du sort, la moralité de cette guerre nous est expliquée par Montesquieu et…Nicolas Sarkozy.

« Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :

Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. 

Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.

Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre.

On ne peut mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne dans un corps tout noir » 

 « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne mais il reste immobile au milieu d’un ordre immuable ou tout est écrit d’avance.

Jamais il ne s’élance vers l’avenir.

Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin.  

Le problème de l’Afrique est là ».

Voila en quelques mots le mépris avec lequel ce Magyar  traite les noirs.

Il est vrai qu’ils ne sont pas de la même époque, mais tienne le même discours sur les biens meubles que nous sommes sensés être, selon la dialectique du Code Noir.

Il faudrait que les nôtres sachent qu’il n’existe pas de hasard chez les prédateurs.

Un dicton de chez moi dit ceci « un petit fils n’oublie jamais ses grands parents ». 

Je remercie en passant les frères de lumière de l’Océan? à Kribi? au Cameroun.

C’était ELYMB’ADIKALO depuis le nord de la Côte d’Ivoire