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Max | Karl Rabeder

Publié le 23 novembre 2011 par Aragon

karlrabeder.jpgSimplement écrire ton nom Karl et, fictivement, t'en serrer cinq, t'embrasser bien fort si tu le permets. Démonstrations fusionnelles peut-être inconvenantes tu vas me dire. On se connaît pas. Et puis tu trouves pas normal sûrement tout se ramdam sur ta couenne en ce moment... J'ai pas grand-chose à dire, j'ai lu des trucs plus ou moins bien écrits sur toi. Quelques papiers sympas aussi. C'est vrai que c'est pas évident d'écrire "ton histoire" sans se fourvoyer. Comment rapporter un tel évènement ? Tu alimentes les potins, les médias, les gazettes,  en ce moment, c'est normal qu'est-ce que tu veux ! Pas banal, pas normal selon 99,99 % des gens, ce que tu as fait. En résumant d'une façon très réductrice : t'avais, t'as plus, mais toi tu dis t'avais pas, t'as, maintenant.

Richissime. Des millions d'euros t'avais. Un énorme patrimoine immobilier aussi, des voitures de luxe. T'as tout donné. Tout. Y'avait urgence t'as dit. Tu vis désormais avec 1 000 € par mois. Mais vous pouvez lire son histoire si le coeur vous en dit et il devrait vous en dire. Suffit d'écrire son nom sur un moteur de recherches. J'en ai laissé un en bas de ce papier. Ce mec, mesdames et messieurs est unique au monde ! Il a monté plusieurs projets philanthropiques en Amérique du Sud, il a créé une ONG de microcrédit, pleins de choses encore. Plein de mondes vivants en lui !

J'ai pensé fort à lui y'a quelques temps quand j'étais dans la plus banale et la plus matériellement conne expectative. Je pouvais repartir outremer : Wallis et Futuna. Revenir deux ou quatre ans après avec beaucoup d'argent dans les poches. Gros pécule pour mes vieux jours. En plus y'a pas d'imposition sur le revenu là-bas. Je calculais donc de prolonger ma durée de services, repousser le départ de la retraite. Surcôte : à moi le pèse ! Deux cents, trois cents euros de plus par mois de pension... J'étais en train de virer "Perrette". Et je ferai ça, ça  ou ça, et encore ça avec tout ce blé. Karl m'a sauvé la vie, enfin, façon de parler. Il m'a conforté. Bonheur pur cette histoire. Bonheur pur, je me rends compte maintenant, de ne pas être parti, de prendre ma retraite très bientôt, et si je pouvais je le ferais demain. Je suis redevenu un être humain. Vivant et debout. Celui qui a beaucoup de biens matériels n'est ni vivant, ni debout.

  Maintenant, les piliers de bistros referont le monde de cette histoire, accoudés sur le zinc, jusqu'à plus soif, jusqu'à plus d'heures ; maintenant les ergoteurs ergoteront... On dira des wagons de choses sensées mais des trains de conneries aussi sur cette histoire qui n'appartient qu'à Karl. On dira un milliard de lieux communs : sur la misère, les SDF, l'obligation d'avoir du blé. On peut tout dire et tout écrire. On peut tout dire sur Karl. Il s'en tape. Il veut pas être cité en exemple. Il veut rien. Il n'a rien cherché dans ce geste incroyable. Il veut vivre c'est tout. Et moi, je vais prendre ma retraite et dans les semaines qui viennent, m'alléger aussi, faire le vide dans ma baraque. T'es incroyable Karl. Qu'est-ce que tu me fais du bien.Vivre. Il est libre Karl.

http://www.selectionclic.com/histoire-vecue-ce-millionnaire-qui-renonce-a-sa-fortune-4406/


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