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Chaque jour et son lot de blessures
Chaque heure et son fardeau de misères
.
Parfois les mots viennent qui ne savent se tarir
Ils voguent entre les murs sans murmure
Dérivent à la proue du jour sans regarder aux heures
Viennent bousculer l’agenda en frondes de longues attentes
.
Me voilà trahi par mes bonnes volontés
Piégé de trop dire en pays désormais muet
Ce qui pour les uns est sans intérêt
Suscite en retour mêmes questions identiques réponses
*
Sans doute vaudrait-il mieux fuir tout contact
Vivre en quelque ermitage secret
Où déguster le verbe dans les dédales du silence
.
A vivre yeux et sens ouverts
On ne peut s’interdire de crier au naufrage
Quand les écueils se font visibles
Devant coque de frêle esquif
*
Qu’est la sagesse sinon celle d’au moins prévenir
Attirer l’attention
Ouvrir quelque champ de conscience
.
A défaut me sentirais complices
Du crime et de ses dégâts collatéraux
*
Mes doigts cueillent entre les étoiles
Le rêve de vivre et dire
Sans avoir compte à rendre
.
Toujours reviennent comme boomerang
Les sombres litanies de reproches
.
Manosque, 12 octobre 2011
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