Arvicola terrestris

Publié le 24 novembre 2011 par Sambuca

Dans la Champagne sauvage où j'ose cultiver des plantes parfois très rares, toujours précieuses, le lapin n'est pas le seul ravageur.

Arvicola terrestris, c'est le campagnol ou rat taupier. Curieusement il ne s'attaque qu'aux sureaux. Avant que je comprenne et les protège par une couronne de piquets rapprochés empêchant l'accès aux racines, les campagnols ont dévoré les racines d'une dizaine de sureaux, deux n'ont pu être sauvés. Lorsque j'arrivais sur le terrain, je voyais un sureau dont les feuilles pendaient lamentablement. Lorsque le touchais il me restait dans les mains, il n'était plus qu'un tronc sans racines encore piqué en terre. Car la bestiole arrive sur les racines par des galeries et consomme tout le système racinaire.

Sur les zones enherbées on peut voir leurs "taupinières". Elles sont moins nombreuses que celles des taupes mais les monticules sont bien plus hauts. Celui-ci en plein milieu de l'allée centrale est si haut que la voiture l'a aplati en passant au-dessus :

L'accès à l'extérieur d'une galerie se fait en biais (verticalement pour une taupe) et l'orifice est latéral :

La semaine dernière j'ai planté un jeune sureau mais je n'ai pas eu le temps de le protéger. Le lendemain j'ai trouvé sa base couverte d'une terre de profondeur, moins sombre que celle dans laquelle je l'avais planté :

J'ai retiré cette terre et j'ai trouvé des galeries tout autour de l'arbuste :

J'ai tout comblé et j'ai planté des piquets de protection :

La petite peste ressemble à une souris en plus gros. Sa queue que l'on voit bien sur la deuxième photo ne fait que le 1/3 de la longueur du reste du corps alors que celle de la souris est aussi longue que son corps tête comprise. Là encore les photos ne sont pas parfaites mais j'en suis fière, c'est un exploit d'avoir pu les prendre. Il faut de bons réflexes car il ne se laisse voir, bien caché sous les herbes, qu'une fraction de seconde.