C’était évident. Comme vous le savez, le fameux CNT ne s’est toujours pas installé à Tripoli, la capitale libyenne. Le pays jadis le plus florissant d’Afrique, celui d’antan où tout était gratuit, n’est plus que l’ombre de lui même, où la raison du plus fort est toujours la meilleure. On tue, viole, pille et humilie tout ce qui est différent de sa pensée politique, religieuse ou sociétale.
Entre Abdel Hakim Belhadj, pourtant Gouverneur militaire de Tripoli, arrêté à l’aéroport de… Tripoli, Bani Walid qui redevient vert peu à peu malgré les renforts des renégats sur place, on ne peut pas dire que la « révolution » libyenne est une réussite. Et, on assiste aussi, à la fin de la torpeur qui avait envahi les populations suite à la terreur orchestrée par l’organisation terroriste nommée OTAN. Que va-t-il se passer demain ?
Comme on dit en Afrique, « un lion ne meurt jamais, il dort ». L’ombre du frère guide de la révolution, la vraie, Mouammar Kadhafi va continuer de survoler la Libye durant des décennies. Qu’on lui ait refusé une sépulture digne, ou qu’on ait massacré une partie de sa famille, il restera vivant et très regretté. La Libye compte désormais sur l’aide humanitaire, sollicitation qui n’a jamais eu une once de début durant 42 ans de la Jamahiriya.
La bien-pensance occidentale se tait. Elle a réussi son pari, celui de tuer l’empêcheur de tourner en rond: Mouammar Kadhafi. Or, la tâche est beaucoup plus ardue. Pour que la Libye retrouve de sa superbe, il faudrait verser des millions de dollars aux miliciens, pour qu’ils désarment, lâchent du lest ou déssèrent l’étau pour laisser la maitrise du jeu aux hommes de Moustapha Abdeljalil ou plutôt de l’Occident.
La guerre de prédation se transforme peu à peu en cauchemar. Le tout n’est pas de détester un homme, encore faut-il avoir un projet pour son pays. Le CNT le comprend à ses dépends. Ce n’est que le début. Par leurs propres moyens, les populations de la ville martyr de Syrte, cité détruite par l’organisation satanique de l’OTAN, financent leur relogement et, du coup, les pilleurs d’hier, sont retournés à Misrata. La Libye est passée d’une République respectable, à une Ripoublique où règnent des ripoux.
Pauvre Libye !