Bachar al-Assad et Sarkozy
Que cherche donc Paris à Damas ? Encore une fois, comme en Libye, le même scénario s’écrit en Syrie. En tête de pont, Paris, encore et toujours. Il ne s’agit pas de soutenir, ici, Bachar Al Assad qui doit s’ouvrir au multipartisme et organiser des élections sous supervision d’observateurs étrangers mais, l’étonnement vient de l’attitude guerrière et de l’ingérence de Paris.
Paris, a encore fait des siennes en déclarant que désormais, son seul interlocuteur en Syrie, était le Conseil national syrien (CNS). Une folie, après ce qu’ils (pays de l’OTAN) ont fait en Libye. Veulent-ils aussi que là-bas, on assiste à la fin d’un régime en installant à la place des opposants en carton pâte ? Sans doute, parce le CNS n’est qu’un petit club de Washington sous influence.
Alors que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé parle de « corridors humanitaires », la Turquie qui massacrent en silence les Kurdes, est prête à agresser la Syrie. Les Russes, pour l’instant s’opposent fermement à ces manœuvres hypocrites. Qu’il est facile d’accuser le régime syrien sans condamner le CNS, agrégat d’imbéciles, composé d’une milice de tueurs.
Le premier ministre irakien a déclaré, aujourd’hui, la chaîne de télévision Al Iraqiya. : »Pour parler franchement, nous craignons que des radicaux ne remplacent l’ancien régime (…) et se montrent hostiles à la démocratie en Irak. Ce serait le contraire de l’objectif principal du printemps arabe ».
Au nom de quoi parle-t-il d’ancien régime ? On croit rêver. Les membres de la Ligue arabe sont décidément des clowns. Quant à Paris, il est préférable de s’occuper de l’euro, du chômage, bref, de ce qui regarde les Français. Si après ses multiples échecs en France Nicolas Sarkozy veut redorer son blason, il doit aller au secours du Tibet, ou la Corée du Nord que de s’en prendre aux faibles.