À l’issue du forum de la culture à l’ère numérique d’Avignon, le président de la République a affiché sa volonté d’étendre la loi HADOPI au streaming.
Lors de ce forum, le président a notamment déclaré : « J’aime une musique, je veux la partager : la démarche n’est pas en soi négative. Mais sur les sites de streaming, l’idéologie du partage, c’est l’idéologie de l’argent : je vole d’un côté et je vends de l’autre. Personne ne peut soutenir cela. » précisant que comme la technologie évoluait, il fallait « adapter la législation« .
Il a au passage vanté les succès de la loi Hadopi qui a permis, selon les résultats d’obtenir que le « piratage par P2P recule de 35%« . Avant tout, ces chiffres sont extrêmement contestables dans la mesure où on ne peut pas savoir si ces internautes ont arrêté de télécharger ou sont passés à d’autres méthodes de téléchargement. Il a également abordé la question d’une création prochaine du Conseil National de la Musique dans le but de taxer les FAI (Fournisseurs d’Accès à l’Internet) : « Je souhaite que les fournisseurs d’accès, qui sont extrêmement prospères et tant mieux pour eux, puissent contribuer à la création musicale comme contribuent un certain nombre d’acteurs à la création cinématographique« .
Personnellement, ce qui me fait rire, c’est qu’en l’espace d’un discours, il a l’art de se mettre des milliers de personnes à dos rien qu’en évoquant l’idée de légiférer le streaming. Et puis même, ça voudrait dire interdire Youtube ou Dailymotion, c’est assez drôle, je l’avoue. Sérieusement, certains sites de streaming font partie des sites les plus visités de France et ça veut donc dire beaucoup de visiteurs, implicitement beaucoup d’électeurs.
Mais ce n’est pas mon rôle de polémiquer là-dessus. Je constate, simplement.