Une soirée avec des Bac + 8

Publié le 29 novembre 2011 par Pbmv
Les tanches,
En ce moment, c’est la grande saison des crémaillères, et samedi soir, il y avait celle de ma meilleure amie.
Ce qui est bien avec elle, c’est qu’elle est très (mais genre, très très) intelligente et cultivée, mais qu’elle n’oublie pas l’essentiel pour autant : on s’extasie sur nos couleurs de vernis à ongles mutuels, elle a poussé des petits cris en voyant mes nouvelles Repetto (parce que gniiiiiiiiiiiii, j’ai des nouvelles Repetto) et quand on a un petit coup de mou, on récite comme un mantra « Dim soutient les hommes en mouvement » avec en tête l’image d’Aurélien Rougerie en boxer.
Samedi, à sa soirée, il y avait une concentration impressionnante de prof de lettres classiques, que le seul moyen d’en avoir plus en même temps, c’est d’ouvrir un Robert.
La seule solution pour moi de ne pas me faire démasquer comme n'appartenant pas à la confrérie était de manger beaucoup et tout le temps pour avoir la bouche pleine et ne pas sortir une vieille blague nulle qui n’aurait fait rire que moi.
Cette soirée, c’est le genre de soirée où tu entends : « c’est fou le nombre de « malgré que » que j’entends tous les jours. – Oui mais même Gide disait « malgré que ». – Oui mais Gide n’a pas toujours été une référence ».
Ah oui d’accord. C’est ça le niveau de la soirée. Ok je vois. Moi aussi je peux sortir des phrases comme ça. Et c’est comme ca qu’à 23h20, imprégnée de l’ambiance et de vin blanc, j’ai sorti : « oui, mais bon, au niveau du contenu, ca ne vaut pas une homélie de dominicain ». Et nous sommes partis dans un éclat de rire qui ne dépassait pas les 12 décibels.
Non mais en vrai, c’était très chouette. A une heure, il y a eu une vague de départ, et on s’est retrouvées à quatre filles avec le reste de vin blanc. Et là, agrégation ou pas agrégation, on a bitché à mort pendant encore deux heures. Au présent du subjonctif.