Magazine Journal intime

À la douce mémoire de ma mère (1924 – 2011)

Publié le 27 novembre 2011 par Gintonhic @GinTonHic

 

Comment vivre mes instants devant ?

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je m’ennuie déjà tant
Comment vivre mes instants devant

Plus jamais de souper chez Zappy
Ton restaurant favori>
Rôti de bœuf au jus pour toi
Scampis pour moi
Sans oublier notre demi Mouton Cadet
Rouge tu t’en moquais
Que le proprio achetait
Pour toi et moi exprès 

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je m’ennuie déjà tant
Comment vivre mes instants devant 

Plus jamais Pierrot
Au clair de la lune
Ne nous prêtera sa plume
Pour écrire les seuls mots
Qui comme avant te faisait parler
Et même chanter
À gorge déployée
Au grand bonheur du Frère Jacques réveillé
Juste à temps pour que les matines soient chantées
Ding Dong Ding Dong
Souvenirs retrouvés 

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je m’ennuie déjà tant
Comment vivre mes instants devant 

Plus jamais de siestes à tes côtés
Juste pour se coller
Dans ton lit trop petit
Plus jamais d’après-midi ensoleillés
À siroter notre petit Pepsi
De tortillas accompagné

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je m’ennuie déjà tant
Comment vivre mes instants devant

Penser que je devrai meubler
Tous ses instants devant
Sans toi à mes côtés
Privés de nos je t’aime
Moi aussi je t’aime
Comment vivre autrement
Maintenant 

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je me rappelle tous les tourments
La peur de mauvais traitements
Pire qu’un étranglement
La colère
Qui explose comme un volcan
La peine
La saudite peine
Qui tire par en dedans
Le cœur arrachant
La peine
La saudite peine
Qui fait prier Dieu
À genou 

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je remercie Dieu
De t’avoir accueillie parmi eux
Car là où tu es maintenant
Tu es plus vivante que jamais 

Même s’il me faut vivre autrement
Tu feras toujours partie de mes instants devant
Car là où tu es maintenant
Les appels itinérants sont illimités
Qu’importe le moment 

Agenouillée
Devant ton corps endimanché
Dans des draps blancs de satin vautré
Tes yeux bleus à jamais fermés
Je remercie Dieu
De t’avoir accueillie parmi eux
Car là où tu es maintenant
Tu es plus vivante que jamais

_________________

Remerciements

Je souhaite remercier tous ceux et celles qui ont apporté à la famille soutien et réconfort durant cette période de grande tristesse

La famille


Filed under: Mes poèmes Tagged: amour, décès, famille, femme, mère, Non classé, poème, poésie, Québec, santé, tristesse, vieillir

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