Magazine

Les matinées sont douces. Malgré la folie ambiante....

Publié le 27 novembre 2011 par Fabrice @poirpom
Les matinées sont douces. Malgré la folie ambiante....

Les matinées sont douces. Malgré la folie ambiante. L’enchevêtrement de bagnoles, les klaxons qui hurlent, les 4x4 qui grondent, les bus qui râlent, les sirènes qui couinent.

La ville qui gueule. Mais le soleil l’adoucit.

À la mi-journée, le bleu devient blanc puis gris. Le gris se charge. Lentement ou rapidement, c’est selon. Alors, à un moment, il y a des gouttes. Une pluie qui s’affirme lentement. Et qui parfois dégueule sur cette ville qui gueule.

Une saucée quotidienne qui va faire mariner la ville dans son p’tit jus. Les nids de poule deviennent des mares, les rues des marécages. Les piétons qui se risquent à traverser bondissent entre les flaques. La circulation, difficile en temps normal, vire à l’enfer. Tout le monde roule au pas pour éviter de pédaler sur place dans les dix centimètres de flotte.

Les deux roues prennent cher quand les nuages explosent. Pas plus de vingt kilomètres/heure en ville pour éviter de faire trempette dans le marécage. Sur les autoroutes, allure modérée et position de conduite adaptée. Les mecs posent les pieds sur les pare-carters pour limiter l’effet éponge auquel s’exposent leurs pompes. Les plus souples se plient en deux et posent leurs chevilles sur le guidon de leurs montures. Cinquante à l’heure sur une autoroute bondée qui a une gueule de bain-Marie, les guiboles en l’air, loin de la boîte de vitesses et de la commande de frein arrière. En passant sous un tunnel, la bande d’arrêt d’urgence devient une concentration de motards. Une file de bécanes. Feux de détresse enclenchés ou non. Selon l’équipement des véhicules et l’humeur des conducteurs adossés au mur. Patients. Résignés. Espace fumeur et non-fumeur.

À la sortie du tunnel, la pluie. Encore. Qui rince tout le monde.

Et pas un Noé pour sauver toute cette faune du déluge.


Retour à La Une de Logo Paperblog