Etat chronique de poésie 1393

 

1393

Par-dessus les crêtes et les sommets

Je visais par-dessus

.

Je savais la lune nous être commune

Et le ciel aussi

Et le chant des feuilles sous la caresse du vent

*

Te dire ce qui bat en ma cage

A l’instant où la scène et ses lumières m’aveuglent

Te dire l’air à prendre pour ne point perdre la note juste

Pour ne pas trahir l’émotion de l’instant

Rester fidèle à la musique du cœur

.

Puis s’assoir à la table d’amitié

Partager encore un peu de cette espérance

Pour qu’elle ne demeure pas inutile

.

Marcher dans le noir

Prendre le chemin du retour

Après l’ultime reconnaissance

Du chemin parcouru depuis si longtemps

Sans se retourner

Sans regarder au rétroviseur de mémoire

*

Assis tandis que tout dort

Gravir les marches d’un ciel d’attente

Guetter un instant ta venue

Au ciel d’improbable rencontre

Décliner en mots l’éternelle absence

La douleur de n’avoir pas su se décupler

En milliers de places où se proclamait l’espoir

.

Si peu de chose que papier déposé

Aux urnes où se fourvoient parfois nos rêves

Sans perdre figure ni se confondre en vaines illusions

.

Manosque, 16 octobre 2011

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